Alliance défensive Sahel Burkina-Mali-Niger : Une Task Force sahélo-saharienne anti-terroriste et anti-intervention à Niamey

Alliance défensive Sahel Burkina-Mali-Niger : Une Task Force sahélo-saharienne anti-terroriste et anti-intervention à Niamey

Assimi Goïta entouré de son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de son homologue du Burkina, Olivia Rouamba, du ministre de la Défense malienne, colonel Sadio Camara, et le porte-parole du CNSP, le colonel Adamou Abdrahmane.

C’est l’image d’Epinal ou cauchemardesque, ça dépend de quel bord où on se situe, qui a matérialisé ce 16 septembre 2023, la signature de l’Alliance des Etats-Sahéliens, censée faire front commun pour lutter contre les djihadistes.

Le G5 étant quasi en mort cérébrale, la Force  en attente qui attend toujours, et les armées prises individuellement, étant souvent efficaces, mais pas efficientes, car les terroristes ne sont toujours pas vaincus, cette force tripartite dont le président malien vient de parapher l’acte de naissance est à saluer, car on a eu de cesse de répéter que seule une mutualisation des forces des pays du Sahel pouvait vaincre la pieuvre terroriste. Si effectivement les armées de ces 3 pays mettent leurs arsenaux et leurs renseignements ensemble, il est certain que l’étau va se desserrer dans la zone des 3 frontières et dans plusieurs localités occupées par les hommes du GSIM et de l’EIGS. Il faut donc se féliciter de ce triumvirat de «warriors» en gestation.

On aurait d’ailleurs applaudit à tout rompre et pousser des jubilations de diablotin, si l’avènement de cette mini «OTAN» sahélo-saharienne, ne s’inscrivait pas dans une atmosphère de tension, de bravade, d’invectives, de propagande anti-CEDEAO, anti-France, anti-pays voisins, avec comme fil rouge, le coup d’Etat au Niger du 26 juillet 2023.

Si la lutte contre le terrorisme a été mise en avant pour justifier la création de cette Task Force, c’est surtout pour se préparer à l’éventuelle intervention des casques blancs de la CEDEAO à Niamey, afin de rétablir le président Mohamed Bazoum sur son fauteuil de président.

En clair, guerroyer contre les terroristes d’accord, mais, combattre quiconque agressera l’un des 3 pays. D’ailleurs, l’article 6 de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel stipule que «Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou de plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance». En clair, le Tout égal à l’ensemble des parties.

Qui touche à 1 des 3 pays a touché aux 3. Il ne faut pas aller chercher loin pour savoir que c’est dans les faits, une alliance contre la possible intervention de la CEDEAO au Niger pour faire partir le CNSP et ramener Bazoum.

Et surtout déjà, il y avait des militaires burkinabè à la frontière avec le Niger, et il y a quelques semaines de cela, des aéronefs burkinabè ont survolé la même zone, pour signifier que «Pas touche au Niger». Visés la CEDEAO, mais aussi les pays partants pour cette intervention Côte d’Ivoire, Bénin, Sénégal et le Nigeria, et surtout la France accusée d’être à la baguette pour frapper le Niger !

Le Sahel se complexifie dangereusement, les esprits se braquent, on se prépare à la guerre, et la CEDEAO est au bord de l’implosion. Plaise aux différents dirigeants d’avoir le bon sens et le discernement nécessaire pour  épargner aux populations qui ploient déjà sous la pauvreté, les affres de cette tragédie.

La REDACTION

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