Alliance des Etats du Sahel : «3D» pour un triumvirat fédéral

Alliance des Etats du Sahel : «3D» pour un triumvirat fédéral

Défense-Diplomatie-Développement, ce triptyque est désormais arrimé à l’AES depuis ce 1er décembre 2023 à Bamako, où instruits par les présidents de Transition du Mali-Burkina-Niger, les ministres des Affaires étrangères de ces pays, réunis depuis la veille ont esquissé la charpente osseuse d’une future confédération regroupant justement ces 3 Nations.

Olivia Rouamba du Burkina Faso, Abdoulaye Diop du Mali et Yaou Sangaré du Niger, après deux jours studieux dans la capitale malienne, ont hissé encore plus haut l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en le revêtant de 3 dimensions qui seront désormais le label de cet instrument qui n’est ni plus ni moins que géopolitique : Défense-Diplomatie et Développement, les «3 D» acronyme qui, selon la ministre burkinabè des Affaires étrangères a été inspiré par Assimi Goïta, naturellement partagé par ses 2 homologues burkinabè IB et nigérien Tiani.

Objectif final : la naissance d’un triumvirat fédéral : Burkina Faso-Mali et Niger !

1) La défense a été à l’origine de la mise en place de l’AES. Barkhane, Sabre et militaires français au Niger partis sous l’injonction des pouvoirs kakis, il fallait trouver la parade ou plutôt concrétiser la rhétorique «compter sur ses propres forces et ne plus sous-traiter sa sécurité». Le G5 Sahel ayant été dans les faits un Albatros dépouillé d’ailes, l’avènement d’une structure à forte tendance militaire était impératif !

Et bien visé, même s’il faut se garder de se gargariser trop, la mutualisation des forces des 3 pays aura permis souvent de détruire des nids de terroristes avec un petit aperçu de ce qui s’est passé à Kidal. La Défense est donc l’épine dorsale de l’AES, donc elle sera un élément essentiel pour cette confédération en esquisse.

2) Mis au ban de la Communauté internationale notamment européenne et par la CEDEAO, laquelle maintient le Niger sous le fardeau de lourdes sanctions, les 3 pays cornaqués par des militaires, veulent tracer un nouveau creuset pour se faire entendre, avoir raison et même s’imposer dans la sous-région. Pas d’allusion à la CEDEAO, mais diplomatiquement, l’AES dont les 3 géniteurs sont en froid avec l’Organisation, veulent trouver une alternative dans laquelle, ils vont évoluer.

On susurre et on subodore la création d’une Banque centrale de l’AES, d’une monnaie commune aux 3 pays, et à terme peut être un divorce avec la CEDEAO. 3) Enfin, le dernier axe de cette union fédérale, qu’est le développement épouse aussi les contours de la géopolitique, en branle. Dans les 3 pays, il est question d’un partenariat très soutenu entre les Etats, mais aussi entre des structures féminines et de jeunesse. Des initiatives hardies pour un développement avec des nouveaux partenaires «fiables» sont prônées et ces partenaires gravitent orbitralement autour de la Russie ! Un développement axialement adossé à un souverainisme à crin. Avec la France comme repoussoir et souvent bouc-émissaire. Verra-t-on des points-ventures confédéraux d’ici là ? Au  fait, comment s’appellera cette future entité politique ? 

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR