Alliance solaire internationale :  Le pari prometteur du pays du Taj Mahal

Alliance solaire internationale : Le pari prometteur du pays du Taj Mahal

La brochette de chefs d’Etat africainsprésents ces 48 dernières heures en Inde dont nombreux avant d’aller s’émerveiller devant le Taj Mahal ont planché sur l’énergie solaire et la transition énergique, à travers ce premier jamborée de l’Alliance solaire internationale (ASI) coprésidé par le président Français, Emmanuel Macron et le Premier ministre indien, Narendra Modi n’ont pas fait le voyage pour rien.

L’objectif de l’ASI est de mobiliser 1 000 milliards de dollars d’ici à l’horizon 2030, afin d’ériger un terra-watts d’électricité solaire. L’ASI tombe à pic pour l’Afrique, car les Paul Kagamé, Roch Kaboré, Mahamadou Issoufou, IBK, Faure Gnassingbé avant d’atterrir à New-Delhi ont quitté des capitales et leurs pays hyper-chauds, avec des températures avoisinant les 50°c souvent dues à la présence, d’un astre incandescent disponible à gogo quasiment 12 mois sur 12.

Alors, réunir un tel aréopage de dirigeants pour parler d’énergie non-fossile, en particulier solaire, ne peut que les intéresser, eux, dont les villes sont constamment plongées dans l’obscurité, pour cause de coupure et de délestages d’électricité, a telle enseigne que certaines villes sont affublées de «villes sombres». Ce 11 mars 2018, New-Delhi s’inscrit résolument dans la lignée des COP21 et COP22,  avec l’Alliance solaire, qui vise à préparer et à doter les pays sous les tropiques d’énergies renouvelables, et à passer le cap de la transition écologique. Sans trop de casse. Un grand coup donc que viennent de frapper la France  et l’Inde ce maillon fort des BRIC, mais un méga projet qui doit être affiné, en matière d’abord de levée de fonds et aussi d’opérationnalisation de l’affaire. Bien que l’Inde fasse des affaires avec l’Afrique, ces investisseurs savent que les climats de ces affaires, varient d’un pays à l’autre  et les circuits d’approvisionnements disparates. Il faut donc craindre que la Nation de Ghandi rechigne à débourser les cordons de la bourse. C’est dire que les 121 pays participants à se raout énergétique ont décidé d’une action unitaire, puissant levier vers une plausible baisse de l’énergie solaire. Mais il y a plusieurs hypothèques à lever, à commencer par le rassemblement du nerf de l’énergie, car hélas, les pays riches en soleil sont pauvres en devise. Perspective tout de même lumineuse pour les 1,3 milliard de personnes vivant dans le noir sur la planète, dont 300 millions en Inde. D’ailleurs, l’Inde a déjà débuté le raccordement électrique dans les campagnes pour ces millions de laissez pour-compte. On peut encore se réjouir, sans tomber benoitement dans le bon samaritanisme, car la même Inde a formé des femmes d’Afrique du  Sud et du Sénégal à cette technique solaire, lesquelles hérauts ont éclairé des villages de leurs deux pays. Même si à son arrivée au pouvoir, Narendra Modi avait promis d’électrifier 19 000 villages en 2014, à son arrivée au pouvoir, alors que jusqu’à présent, 3 000 communes n’ont pas encore le jus…

L’ASI s’avère donc une piste sérieuse pour le berceau de l’humanité surtout que des pays tels le Maroc et dans une moindre mesure le Burkina Faso, avec la centrale solaire de Zagtouli, (financée par l’AFD)  l’une des plus grandes de la sous-région sont déjà des réalités tangibles. Macron et Modi ont donc tracé des sillons aux habitants des tristes tropiques ou du soleil brûlant c’est selon, à eux de les approfondir, afin que ASI ne rime pas avec has been !

Sam Chris

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