Amadouba Ouattara, vice-président du Haut conseil des transporteurs : «Nous préférons faire bonne conscience que mauvaise fortune»

Amadouba Ouattara, vice-président du Haut conseil des transporteurs : «Nous préférons faire bonne conscience que mauvaise fortune»

(au sujet de la suspension des activités de transport) Dans un communiqué, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a annoncé la suspension des activités de transport. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Comment la mesure a été accueillie ? Quelle pourrait être le préjudice ? Etc. Le  premier vice-président national du Haut conseil des transporteurs du Burkina Faso, Amadouba Ouattara, s’est prêté à nos questions. Les autorités engagées dans la maîtrise de l’expansion de la pandémie à coronavirus ont pris la décision de suspendre pour deux semaines les activités des transporteurs. Au niveau de votre faîtière, comment vous avez accueilli cette nouvelle ?

La mesure gouvernementale a été saluée au niveau des transporteurs même s’il convient de noter que nous sommes obligés de faire bonne conscience contre mauvaise fortune, au regard de l’ampleur et de la vitesse de propagation du coronavirus, de nous associer à certaines mesures. Quoi qu’on dise, rien ne vaut la vie donc il faut qu’on se donne les mains pour pouvoir endiguer cette pandémie. Il n’y a pas à polémiquer sur l’opportunité de cette mesure. Même les pays développés sont passés par ces mesures pour arriver à maîtriser la pandémie. Ouagadougou étant l’épicentre de la maladie il faut limiter les interactions entre sa population et celle des autres localités.

Vous êtes le 1er vice-président de la faîtière qui regroupe l’ensemble des transporteurs du Burkina. Quelles sont les consignes que vous avez à donner aux membres quand on sait que çà et là on dénonce la désobéissance de certaines compagnies ?

Pour la journée du lundi, il y a eu quelques velléités mais qui sont à mettre au compte de la désinformation. Je ne pense pas qu’hier et aujourd’hui il y a eu des formes de désobéissance d’une compagnie de transport. Nous avons reçu des messages des autorités et nous nous sommes fait le devoir de les répercuter au niveau de la communauté des transporteurs. Les transporteurs à l’unisson ont convenu qu’il fallait observer la mesure de suspension. On a compris que le mode de contagion du COVID-19 va tellement vite qu’il a fallu prendre toutes les mesures qui sied pour peu qu’elles donnent des résultats probants. En effet, la mobilité des personnes accélère le mode de contamination d’où qu’il faille limiter cette mobilité des personnes.

La suspension de vos activités couvre la période du 23 au 31 mars. Quel préjudice cela pourrait avoir pour les transporteurs ?

Le préjudice est énorme même si dans l’immédiat on ne se focalise pas sur les biens financiers et la perte matérielle. Vous conviendrez avec moi que des compagnies de transport en commun qui effectuaient rien que pour l’axe Ouaga–Bobo en moyenne 5 à 6 départs par jour dans un sens comme dans l’autre, donc une bonne dizaine de départs. Voir tous ces départs suspendus, ça fait des pertes énormes. C’est plus du million en une seule journée qui est perdu. Mais tout notre souhait est qu’on puisse endiguer la maladie le plus tôt possible pour que les transporteurs puissent reprendre leurs activités. Nous sommes déjà à plus de 72 heures et la perte se chiffre déjà à coût de millions. Quand je dis à coût de millions ce n’est pas un million, ce n’est pas deux millions, il faut aller chercher dans la dizaine de millions. Pour ceux qui font dans le transport de marchandises, là également il faut comprendre que la perte est assez grande. Beaucoup sont sortis et n’arrivent pas à rentrer toute chose qui occasionne d’autres frais. Les conséquences sont en fait à situer à plusieurs niveaux, elles sont financières et sécuritaires. L’actualité aujourd’hui nous dit que chaque pays prêche pour sa chapelle donc quand vous vous retrouvez en territoire étranger vous n’êtes pas toujours la bienvenue. La mesure aurait été prise pendant que les conducteurs était chez eux n’allait pas poser de problème de sécurité. Mais quand vous êtes à l’étranger et que c’est chez vous qu’on enregistre le plus fort taux de malades, vous êtes étiqueté. Vous êtes perçu comme un vecteur de la maladie. Le préjudice est donc aussi moral.

Quelle disposition la faîtière va prendre pour protéger ses employés une fois que la suspension sera levée ?

S’il faille observer des mesures d’hygiène pour éviter la récidive du virus nous allons nous y soumettre. Nous allons prôner les gestes c’est-à-dire l’utilisation du masque lorsqu’on est face à un individu dont on ignore le statut sérologique. A cela, s’ajoutera l’utilisation du gel hydroalcoolique qui minimise les risques de contamination à travers le toucher. L’activité va reprendre et on va se montrer prudent .

Les autorités engagées dans la maîtrise de l’expansion de la pandémie à coronavirus ont pris la décision de suspendre pour deux semaines les activités des transporteurs. Au niveau de votre faîtière, comment vous avez accueilli cette nouvelle ?

La mesure gouvernementale a été saluée au niveau des transporteurs même s’il convient de noter que nous sommes obligés de faire bonne conscience contre mauvaise fortune, au regard de l’ampleur et de la vitesse de propagation du coronavirus, de nous associer à certaines mesures. Quoi qu’on dise, rien ne vaut la vie donc il faut qu’on se donne les mains pour pouvoir endiguer cette pandémie. Il n’y a pas à polémiquer sur l’opportunité de cette mesure. Même les pays développés sont passés par ces mesures pour arriver à maîtriser la pandémie. Ouagadougou étant l’épicentre de la maladie il faut limiter les interactions entre sa population et celle des autres localités.

Vous êtes le 1er vice-président de la faîtière qui regroupe l’ensemble des transporteurs du Burkina. Quelles sont les consignes que vous avez à donner aux membres quand on sait que çà et là on dénonce la désobéissance de certaines compagnies ?

Pour la journée du lundi, il y a eu quelques velléités mais qui sont à mettre au compte de la désinformation. Je ne pense pas qu’hier et aujourd’hui il y a eu des formes de désobéissance d’une compagnie de transport. Nous avons reçu des messages des autorités et nous nous sommes fait le devoir de les répercuter au niveau de la communauté des transporteurs. Les transporteurs à l’unisson ont convenu qu’il fallait observer la mesure de suspension. On a compris que le mode de contagion du COVID-19 va tellement vite qu’il a fallu prendre toutes les mesures qui sied pour peu qu’elles donnent des résultats probants. En effet, la mobilité des personnes accélère le mode de contamination d’où qu’il faille limiter cette mobilité des personnes.

La suspension de vos activités couvre la période du 23 au 31 mars. Quel préjudice cela pourrait avoir pour les transporteurs ?

Le préjudice est énorme même si dans l’immédiat on ne se focalise pas sur les biens financiers et la perte matérielle. Vous conviendrez avec moi que des compagnies de transport en commun qui effectuaient rien que pour l’axe Ouaga–Bobo en moyenne 5 à 6 départs par jour dans un sens comme dans l’autre, donc une bonne dizaine de départs. Voir tous ces départs suspendus, ça fait des pertes énormes. C’est plus du million en une seule journée qui est perdu. Mais tout notre souhait est qu’on puisse endiguer la maladie le plus tôt possible pour que les transporteurs puissent reprendre leurs activités. Nous sommes déjà à plus de 72 heures et la perte se chiffre déjà à coût de millions. Quand je dis à coût de millions ce n’est pas un million, ce n’est pas deux millions, il faut aller chercher dans la dizaine de millions. Pour ceux qui font dans le transport de marchandises, là également il faut comprendre que la perte est assez grande. Beaucoup sont sortis et n’arrivent pas à rentrer toute chose qui occasionne d’autres frais. Les conséquences sont en fait à situer à plusieurs niveaux, elles sont financières et sécuritaires. L’actualité aujourd’hui nous dit que chaque pays prêche pour sa chapelle donc quand vous vous retrouvez en territoire étranger vous n’êtes pas toujours la bienvenue. La mesure aurait été prise pendant que les conducteurs était chez eux n’allait pas poser de problème de sécurité. Mais quand vous êtes à l’étranger et que c’est chez vous qu’on enregistre le plus fort taux de malades, vous êtes étiqueté. Vous êtes perçu comme un vecteur de la maladie. Le préjudice est donc aussi moral.

Quelle disposition la faîtière va prendre pour protéger ses employés une fois que la suspension sera levée ?

S’il faille observer des mesures d’hygiène pour éviter la récidive du virus nous allons nous y soumettre. Nous allons prôner les gestes c’est-à-dire l’utilisation du masque lorsqu’on est face à un individu dont on ignore le statut sérologique. A cela, s’ajoutera l’utilisation du gel hydroalcoolique qui minimise les risques de contamination à travers le toucher. L’activité va reprendre et on va se montrer prudent.

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