C’était le 1er novembre dernier à Kinshasa, en présence du président Félix Tshisekedi et deux ministres tchadiens, un modus vivendi politique a été signé pour le retour du patron des Transformateurs Succès Masra, un Accord dont tous les détails n’ont pas été déflorés, mais les aspects réconciliation, cohésion nationale, et surtout l’amnistie ont été subodorés et même lâchés par Succès Masra en personne. Hier, le gouvernement a opérationnalisé ce qui a été couché sur le papier ce jour-là, car un Conseil des ministres extraordinaire a concrétisé la Loi d’amnistie générale pour Succès Masra, qui couvre les infractions prononcées contre lui, notamment juste avant le jeudi noir (20 octobre 2022) et même après cette journée funeste pour les militants des Transformateurs.
Succès Masra qui est bien rentré à N’Djamena voit donc se réaliser ce que le gouvernement a promis. Le plus dur reste à venir : la reprise de ses activités, dont de nombreux pans ne rencontrent pas l’assentiment de la Transition tchadienne. Le temps de faire le deuil de ses militants tués en octobre 2022, de leur rendre hommage, et Succès Masra devra remettre au goût du jour, ses revendications principielles et matricielles pour l’avènement d’une justice sociale, un vivre-ensemble et une égalité entre citoyens. Et surtout le chronogramme de la Transition et son aboutissement.
Déjà, un des opposants Pahimi Padacké Albert du RNDT-Le Réveil, relance les activités pour la suspension du référendum constitutionnel, dont il fait le distinguo, d’avec un référendum sur la forme de l’Etat. Pour lui, il faut 2 référendums couplés et un chamboulement du timing électoral.
Succès Masra, agira-t-il de sorte à ce que cette paix de braves entre lui et la transition civilo-militaire perdure ou la rompra-t-il en rejoignant d’autres opposants arc-boutés au tout ou rien ?
En tout cas, avec cette Loi d’amnistie, le général Mahamat Deby tient sa parole de grand officier et semble vouloir aller à pas cadencés et rapides vers la réconciliation nationale. Masra et les autres opposants suivront-ils le rythme… C’est le wait and see.
La rédaction
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