Annulation de la présidentielle du 4 juillet en Algérie : Le pays suspendu aux lèvres  du général Gaïd et de Bensalah

Annulation de la présidentielle du 4 juillet en Algérie : Le pays suspendu aux lèvres  du général Gaïd et de Bensalah

Et «Impossible» devient algérien. Du moins ainsi l’ont décidé les grands juges de ce pays qui ont opposé une fin de non-recevoir aux dossiers des 2 candidats qui avaient postulé pour la course au mandat suprême du 4 juillet prochain.

Disqualifiés dès le départ, Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri, les deux mousquetaires, parfaits illustres inconnus dans l’arène politique algérienne qui voulaient se lancer, sabre au clair à la conquête du palais d’El Mouradia, ont été effectivement mis hors-jeu par le Conseil constitutionnel.

Du coup, plus personne pour succéder via les urnes à Abdelaziz Bouteflika congédié le 2 avril dernier et par les manifestants et par celle sur lequel, il était adossé depuis 20 ans : l’armée.

Déréchef également, Abdelakader Bensalah président intérimaire devra jouer les prolongations après le 9 juillet date initialement prévue pour passer la main à celui qui devrait être élu.

Subitement, se pose aussi un vide juridique qui fera jurisprudence car la Loi fondamentale n’avait pas prévu un tel cas de figure et il va falloir que les constitutionnalistes et autres Diafoirus du droit algérien se triturent les méninges pour gérer ‘’juridiquement’’ ce passage à vide.

Que va décider en fait le général Gaïd Salah chef d’état-major des armées, ministre de la défense et véritable maître du jeu politique algérien ? Que va-t-il suggérer à Bensalah pour gérer ce «bonus» imprévu qui à vrai dire, ne sera pas pour le déplaire ? Quelle posture adopteront les Algériens qui depuis le 22 février «vendredisent» chaque semaine pour écarter totalement le système Boutef et instaurer un nouveau paradigme politique ?

Des populations qui resteront suspendues donc à ce que dira le duo général Gaïd Salah et Abdelkader Bensalah et qui ne souhaitent qu’une seule chose : voir rapidement le bout du tunnel, à savoir organiser des élections avec des candidats d’envergure, des hommes d’Etat et non d’estrade, afin d’inaugurer une ère nouvelle, celle de l’après-Boutef.

On sait que le général Gaïd Salah donne l’impression de marquer la Constitution à la culotte, mais pour ce coup-ci, rien n’est prévu. De son improvisation que relayera, le président intérimaire et de la réaction de la rue dépendra la tenue de cette présidentielle. A commencer par le timing et les candidatures. Quelle date ? Comment convaincre les Soufiane Djilali, Nourredine Boukroult, et autre général à la retraite, Ali Ghediri et bien d’autres noms connus qui pourront faire l’affaire de cette nouvelle Algérie, comment persuader tout ce monde de faire acte de candidature  afin de sauver la démocratie algérienne ?

C’est désormais certain, cette nouvelle Algérie que les uns et les autres appellent de tous leurs vœux et sûrement de tout leur vote, accouchera par césarienne. Pourvu que le nouveau-né soit bien portant.

Zowenmanogo ZOUNGRANA

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