Anxiogène attente des résultats au Kenya : Les vieux démons dorment d’une paupière

Anxiogène attente des résultats au Kenya : Les vieux démons dorment d’une paupière

Plus l’IEBC avance dans la compilation des résultats du scrutin du 9 août pour la publication des résultats, plus on sent de façon subreptice ou clairement, la montée de la tension qui fait peur, malgré les incessants appels au calme des 2 principaux duellistes, Raila Odinga et William Ruto.

L’ex-opposant Raila Odinga chapeauté par le président-sortant, Uhuru Kenyatta, qui s’est exprimé pour la première fois à Karen hier lors d’un officie religieux a dit : «espérer que la paix prévaudra après la proclamation des résultats».

Même tonalité du discours chez son rival William Ruto. Des propos pacificateurs qui ne dissipent pas le spectre d’une déflagration post-électorale (selon les analystes, ce risque est de 53%) quand on sait que le vote est ethnique et les rancœurs de 2008, et dans une moindre mesure de 2017 sont toujours prégnantes. Le scénario de 2008 a inspiré d’ailleurs la Côte d’Ivoire.

En 2011, en Côte d’Ivoire, avant le bras de fer électoral qui a débouché sur les violences, on disait dans chaque camp : «C’est ça ou le Kenya» pour signifier qu’on acceptait ce que chacun voulait ou c’était le chaos qui était survenu au Kenya, 3 ans plus tôt, avec un millier de victimes. Pour dire en termes de violences postélectorales, 2008 au Kenya reste une référence.

Ce week-end, on a ressenti encore que les vieux démons ne dormaient que d’une paupière avec des accusations de fraudes qui fusaient de partout, un QG de l’IEBC, la Commission électorale aux apparences d’état de siège, tant la police anti-émeute sur les dents le ceinture… si fait que dans le quartier de Bomas, siège de cette commission, les empoignades sont courantes.

5 jours après les élections générales au Kenya, dont c’est la présidentielle qui est la plus attendue, les Kenyans ont peur, car ils savent que sous la cendre couvent les braises et il suffit de rien, d’un effet papillon pour que survienne un autodafé national.

2008 est déjà loin, et en 2017, on a évité le pire même avec l’annulation de la présidentielle par la Cour suprême, mais pour la cuvée 2022, rien ne rassure que le spectre des violences post-électorales sera conjuré. Tout juste faut-il souhaiter qu’on en limite l’étendue. A moins d’être agréablement démenti par la suite.

La REDACTION

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