Application de l’IUTS : tour de chauffe chez les magistrats : Plus d’audiences publiques

Application de l’IUTS : tour de chauffe chez les magistrats : Plus d’audiences publiques

Il s’agit de la première réaction officielle face à la décision du gouvernement de procéder à l’application de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), et elle nous vient des tribunaux.

Hier jeudi 20 février 2020, en fin de journée, les trois syndicats des magistrats à savoir le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), le Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) et le Syndicat des magistrats burkinabè (SMB) ont annoncé les couleurs de la fronde sociale qui se met progressivement en place pour contrer l’extension de l’IUTS aux travailleurs de la Fonction publique. Dans un communiqué, les trois syndicats ont convié leurs membres (syndiqués ou non) à une rencontre prévue le 1er mars prochain et dont l’ordre du jour porte sur l’IUTS, l’état critique des locaux de certaines juridictions, l’inadéquation du dispositif sécuritaire dans certaines juridictions. Selon l’intersyndical des magistrats, la convocation de cette assemblée générale fait suite à «certaines évolutions inattendues et incompatibles avec l’esprit d’apaisement du climat social que le gouvernement prétend prôner».

Mais en attendant, le SAMAB, le SBM et le SMB n’entendent pas rester les bras croisés. Les trois syndicats ont immédiatement annoncé le report de toutes les audiences publiques.

«En attendant que cette assemblée permette d’envisager les mesures les plus aptes à apporter des solutions irréversibles à certaines préoccupations, les syndicats de magistrats vous invitent, à compter du 21 février 2020 inclus, au report de toutes les audiences publiques pour une bonne administration de la justice. D’autres mesures pourront être à tout moment prises par les syndicats de magistrats, soit de façon unitaire, soit de façon concertée avec d’autres syndicats n’ayant pas oublié leur raison d’être».

Ainsi, comme nous l’écrivions dans notre précédente livraison, l’application de l’IUTS au public, risque de surchauffer le climat social déjà délétère.

Et ce poste du secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina Faso (CGT-B) l’atteste aisément. «La patience ne nous a pas manqué ! L’argumentaire ne nous a pas manqué ! L’esprit de sacrifice ne nous a pas manqué ! Le respect de l’esprit des règlements, lois et conventions ne nous a pas manqué, etc. ! Malgré tout ils ont montré que nous ne sommes pas en droit de vivre! Le message a été reçu ! Nous vous avons déjà prévenus!», a écrit Bassolma Bazié sur sa page Facebook.

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