Le gouvernement burkinabè, représenté par la ministre de l’économie, des finances et du développement et les partenaires techniques et financiers fournisseurs des appuis budgétaires ont signé, le mardi 27 février 2018, le protocole du Cadre général d’organisation des appuis budgétaires révisé. C’était en marge à la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue de la gouvernance économique. Il ressort de cette réunion que de 2000 à 2017, le Burkina Faso enregistre un volume total d’appuis budgétaires de 2396 milliards de FCFA.
Ils sont au nombre de 8. Eux, ce sont les partenaires techniques et financiers fournisseurs des appuis budgétaires qui viennent une fois de plus de renouveler leurs engagements en matière d’aides budgétaires au Burkina Faso, par la signature du protocole du Cadre général d’organisation des appuis budgétaires révisé.Il s’agit de l’Allemagne, la France, du Danemark, de la Suède, la Suisse, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Union européenne. Selon la ministre de l’économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ce type d’aide prévoit notamment, une contribution directe au budget de l’Etat, visant à appuyer le pays dans la mise en œuvre des politiques et des réformes, y inclue celle de la gestion des finances publiques pour maximiser les résultats du PNDES, tout en réduisant les coûts de transaction. «Cette réunion perçue est un cadre sectoriel de dialogue sur le secteur de la gouvernance économique et est un des 14 secteurs de la planification retenue dans le PNDES. En l’occurrence, c’est un cadre qui permet d’échanger sur la politique sectorielle, sur les actions à mener et sur les réformes à engager au niveau de la planification» souligne la ministre de l’économie. Mais, à l’intérieur de ce cadre sectoriel de dialogue, il y a les partenaires qui font de l’appui budgétaire. Ces partenaires considèrent que le système de gouvernance économique et financière du Burkina Faso est fiable et qu’ils vont faire passer directement, leurs financements par le budget de l’Etat. Et pour cette année, ce sont 174 milliards de FCFA qui passeront par le budget de l’Etat. C’est une modalité qui a été agréée par la communauté internationale, à travers la Déclaration de Paris, au cours de laquelle les partenaires ont trouvé qu’il était important qu’il y ait un leadership national qui s’exerce, une coordination de tout ce qui se fait au niveau national. «L’aide budgétaire est une marque de confiance, parce que tous les pays ne bénéficient pas d’aides budgétaires. Les partenaires techniques et financiers accordent l’aide budgétaire, seulement deux pays qui ont un dispositif de gouvernance économique, générale, qui permet d’accorder ce type d’aide qui est une aide directe au Trésor public burkinabè, pour lui permettre de mettre en œuvre ses politiques», explique le chef de file des PTF, Jean Lamy. Ce sont 8 partenaires techniques et financiers qui ont signé ce cadre général d’organisation d’appui budgétaire. Au total, cela représente un appui très important, car entre 2000 et 2017, c’est environ 2 396 milliards de FCFA qui ont été octroyés au Burkina Faso par les PTF qui pratiquent l’appui budgétaire. Il y a plusieurs cadres de référence pour permettre des appuis budgétaires, et parmi eux, on a un cadre général de stabilité macroéconomique qui correspond à des objectifs de bonne gestion des finances publiques et qui sont en lien avec le Fonds monétaire international. En somme, la France a décidé de donner l’aide budgétaire, environ 7 milliards de FCFA, avant la fin du premier semestre de l’année, contrairement aux autres années où c’est pratiquement à la fin de l’année que l’aide est injectée dans le budget national, a conclu l’ambassadeur français, Xavier Lapeyre de Cabanes.
Larissa KABORE
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