Après l’AES et le Tchad, départ des troupes françaises en Côte d’Ivoire et au Sénégal : Comme les collines « Gabrielle-Huguette-Béatrice-Claudine-Françoise… » de Diên Biên Phu en soft !

Après l’AES et le Tchad, départ des troupes françaises en Côte d’Ivoire et au Sénégal : Comme les collines « Gabrielle-Huguette-Béatrice-Claudine-Françoise… » de Diên Biên Phu en soft !

Des 3 dirigeants de l’AES (Assimi Goïta-Ibrahim Traoré-Abdourahamane Tiani) au Togolais Faure Gnassingbé, en passant par l’Ivoirien Alassane Ouattara, ou le Guinéen Mamadi Doumbouya, les vœux de 2025 à la Nation des chefs d’Etat ont été traversés par la mise en place de Assurance maladie, ou sa consolidation, la lutte contre le terrorisme et contre la corruption. Avec un très grand accent mis sur ce dernier par ceux de l’AES. Et c’est le Togolais Faure Gnassingbé qui a bien posé le diagnostic et quelques solutions pour 2025 ; Cependant, c’est le retrait au forceps des militaires français d’Afrique qui reste l’actualité » en ce premier jour de 2025.

Le 7 mai 1954, la chute du camp français au Vietnam, achevait la guerre d’Indochine. 70 années après, à des milliers de kilomètres des rizières Viet, et du Waterloo de Diên Biên Phu, l’histoire semble bégayer de façon édulcorée certes, mais au Sahel, la France perd également une autre bataille militaire.

Mopti, Kidal, Kamboinssin, Niamey, Faya-Largeau, Dakar, Port-Bouët… On pourrait faire en effet un parallèle, entre ces villes où la France a quitté ou va quitter en 2025, militairement, cela s’entend. On pourrait comparer ces villes aux collines de la « cuvette » de Diên Biên Phu, les milliers de morts en moins, et le départ pacifique en plus !

Enjointes de plier bagages au Mali-Burkina-Niger, la même quasi sommation a été faite au Tchad, pour la Base de Faya-Largeau, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Lors de leurs vœux à la Nation de 2025, les présidents Alassane Ouattara et Bassirou Diomaye Faye ont embouché la même trompette.

Dès ce mois de janvier de 2025, le 43e BIMA de Port-Bouët cédera sa place aux soldats ivoiriens et le camp portera désormais celui de Thomas d’Aquin, du nom du 1er Chef d’état-major de l’armée de Cote d’Ivoire.  Bassirou Diomaye Faye a fait la même injonction pour les militaires tricolores, avec des mots courtois mais fermes ! Deux rétrocessions, les dernières en date, qui montrent bien qu’en matière de coopération sécuritaire avec l’ex glacis français, c’est fini !

Et on ne peut manquer de penser aux collines qui entouraient la forteresse « Epervier » française, notamment « Gabrielle, Huguette, Béatrice, Claudine, Françoise, Isabelle » des fronts qui tombèrent un à un. 

Ces fins de mission forcée des soldats, qui s’enchainent comme des effets domino constituent un revers pour l’ex-Métropole, quand on pense par exemple qu’avec le Tchad, c’est quasiment un siècle de coopération militaire, en partant de la relation embryonnaire. C’est véritablement la fin d’une époque. Débuté le 30 octobre 2016, avec Sangaris en RCA, c’est surtout en 2020 avec l’avènement des militaires au Mali, qu’a commencé ce retrait de ces OPEX français.

Djibouti va essayer de suppléer ces bases du Sahel, en étant l’ultime « ancrage militaire français en Afrique », dixit Jupiter.

On voudrait bien croire Emmanuel Macron, mais la Base 188 de cette île de l’océan Indien est si loin…

A la vérité, il faut que la France se réinvente un nouveau logiciel en matière de coopération tout court. Les vieilles relations basées sur l’histoire, les pères des Indépendances et certains de leurs successeurs ont vécu. Géopolitiquement aidant, rien n’est comme avant, et c’est selon le thermostat politique et diplomatique qu’elle mettra en place, que ces relations avec l’ex- pré carré pourraient se rasséréner. 

Sam CHRIST

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