Après l’élimination de Nasrallah, tirs de missiles de l’Iran sur Israël : Une escalade si loin, si près du Sahel

Après l’élimination de Nasrallah, tirs de missiles de l’Iran sur Israël : Une escalade si loin, si près du Sahel

Qu’on ne s’y trompe pas l’escalade au Proche-Orient par l’attaque surprise de missiles iraniennes sur Israël intéresse au premier chef l’Afrique, pas seulement parce qu’actuellement, il y a des Pèlerins chrétiens africains en Israël, mais cette guerre qui se profile à l’horizon entre l’Iran et Israël rentre si l’on peut dire dans le plan de l’Etat hébreux, son fameux «nouvel ordre» à dessiner au Proche-Orient et Moyen-Orient, mais aujourd’hui avec la nouvelle géopolitique qui a vu l’Iran être courtisé par des pays africains, notamment ceux du Sahel, et pas seulement, cette autre façon de faire la politique est aussi «africaine».

 

On ne savait donc ni l’heure ni la minute de cette réaction iranienne mais, c’était inéluctable ! 400 missiles iraniens tirés sur Israël toutes interceptées par le dôme de fer ! Quelle lecture vue du continent ?

D’abord, un embrasement verra les USA et l’UE mettre la main dans le cambouis. Déjà, Joe Biden depuis la Maison Blanche, a donné l’ordre aux Boys d’intercepter les missiles iraniens, alors que les «Gardiens de la Révolution iranienne» promettent une riposte si Israël répond à ces salves de missiles.

72 heures après l’élimination de Hassan Nasrallah, la figure totémique du Hezbollah, ce qu’on redoutait ou ce qui était prévu est advenu : l’Iran veut venger son «martyr», et ses guerriers du Hezbollah.

Tout en sachant que cette réaction est pain béni pour Israël ! Ce baroud d’honneur iranien qui est une prolongation de la guerre que mène sourdement le régime iranien contre l’Israël via des proxi, est désormais claire.

Evidemment, beaucoup d’analystes et de géopoliticiens ne croient pas à une guerre ouverte Iran-Israël, et pour dire vrai qu’Israël bombarde le pays des Ayatollah.

Schématiquement, on a 2 camps : l’Iran qui n’a jamais eu son Thermidor, qui ne s’est jamais senti trop libre, avec des bases ennemies multiples autour du pays, un sentiment obsidional s’il en est (encerclement) mais aussi qui souffre de ne toujours pas posséder l’arme nucléaire même s’il est question de centrifugeuses très enrichies. Un Iran qui peu ou prou peut compter sur la Russie à ses côtés, et qui s’est rapproché de son ennemi de jadis, l’Arabie Saoudite.

De l’autre côté, Israël avec les USA, l’UE et avec ses 9 millions d’habitants tous des conscrits fait figure d’intouchable. Jamais la tambouille au Proche-Orient et Moyen-Orient n’a été si loin et si près du continent. Au Sahel, on peut affirmer que «Dis-moi de quel côté penchera la Russie et je te dirai qui et qui au Sahel s’alignera derrière l’Iran».

L’Iran a de bons rapports avec des pays africains de la sous-région et ces derniers temps le Burkina, le Mali et le Niger, pour des raisons sécuritaires et stratégiques se sont plus rapprochés de cet Etat théocratique.

Cet accès guerrier Iran-Israël, doit donc être suivi de près par le continent et surtout avec ceux qui ont des relations avec l’Iran plus particulièrement. Car l’Etat hébreu a un peu partout des rapports en Afrique. Et ce conflit va encore accentuer la segmentation géopolitique sur le continent à l’heure du changement systémique observé un peu partout.

Le monde retient son souffle et craint l’embrasement régional. L’Iran, par souci de crédibilité se devait d’intervenir au regard des coups mortels portés sur le Hamas et le Hezbollah. Il s’agit d’un pas de plus de l’Iran. Netanyahou reste inflexible ! Ira-t-il jusqu’au bout de sa verticalité géopolitique ? Que peut la Communauté internationale face à un gouvernement israélien le plus à droite de son histoire ?

 

Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA

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