Après les 40 de Kaffrine, la route a tué encore 20 à Sakal au Sénégal : Macky Sall ne peut  plus attendre !

Après les 40 de Kaffrine, la route a tué encore 20 à Sakal au Sénégal : Macky Sall ne peut  plus attendre !

Le 8 janvier dernier à Kaffrine, le télescopage de 2 bus avait fait 40 victimes, un accident «national», puisque sa survenue reposait de façon sanguinolente la problématique du laisser-aller qui a cours dans le secteur des transports au Sénégal.

Le lendemain du drame, Macky Sall et une escouade de ministres s’étaient déportés sur les lieux pour compatir avec les familles des victimes, mais surtout menacer de sévir. Le lendemain, un Conseil interministériel réuni autour du premier ministre avait ébauché des mesures pour nettoyer la mobilité sur les routes. Contrôles inopinés, interdiction de circuler pour les fautifs …

48 heures après, on apprenait un rétropédalage de l’Etat, sur demande ou injonction des chauffeurs routiers qui ont obtenu un moratoire d’une année afin de régulariser les structures défaillantes. Mais voilà, il semble que la route a décidé de tuer encore, puisque hier dans la matinée à Sakal, localité de Louga au Nord du pays, 20 personnes trouvaient encore la Grande Faucheuse avec la collision entre 2 bus. Un second pathos qui ne peut qu’obliger le gouvernement à reconsidérer sa position d’il y a une semaine.

Car les statistiques des suppliciés de la route au Sénégal comme dans tant d’autres pays de la sous-région donnent la chair de poule. La route tue pour diverses raisons : conduite en état d’ébriété, non-maîtrise du code de la route, sans permis, vétusté du parc auto…

700 morts par an tel est le bilan macabre des victimes de la route au Sénégal. Non pas que l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) ne fait pas son travail, mais l’incivisme semble avoir pris le pas sur tout. Au Burkina Faso, c’est le même constat. En 2022, il y a eu 12 707 accidents avec 8 223 blessés et 624 décès. Ici aussi, l’ONASER, l’équivalent de l’ANASER sensibilise, mais hélas, les usagers ont souvent l’oreille dure et l’accélérateur facile.

Revenons au Sénégal, en moins d’une semaine, le Sénégal se retrouve avec une soixantaine de tués sur la route. Macky Sall peut-il encore accepter le sursis accordé aux chauffeurs routiers afin qu’ils puissent se conformer à la loi ? Le chef de l’Etat peut-il taper dans ce puissant lobbie que constituent les syndicats des transporteurs routiers ? Car selon les données il y a en principe 700 mille permis de conduire qui ont été délivrés alors qu’il y a plus de 3 millions en circulation. Cherchez l’erreur. A l’orée de la présidentielle dont on ne sait pas encore s’il va tomber sous le charme du 3e mandat, et avec la bronca de l’Opposition, le chef de l’Etat ne peut pas rester dans sa posture actuelle. Ce serait pain béni pour Yewwi Askan Wi. Maintenant, que faire face à une telle question dont la résolution n’est pas immédiate ?

La rédaction

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