Nouvelle incursions mortelle d’hommes armés à Arbinda. Dans la soirée du dimanche 9 juin 2019, aux environs de 17 heures, 19 de personnes ont été tuées par des hommes armés se déplaçant dans la commune d’Arbinda. Selon une source locale, l’attaque a été menée par plusieurs dizaines d’assaillants alors qu’un grand vent soufflait sur la commune. «Les assaillants ont profité de l’intempérie pour y pénétrer et tirer sur toutes personnes qu’ils croisaient sur leur passage», a-t-elle- expliqué. Au moment où ces lignes étaient tracées, aucun bilan officiel n’était disponible, mais selon plusieurs sources concordantes, on dénombrerait au total 19 personnes tuées, lors de cette incursion.
«Depuis ce matin (NDLR lundi 10 juin 2019)19 corps ont été retrouvés et les recherches d’éventuelles autres victimes se poursuivaient. Une réunion de crise était en cours afin d’établir le bilan et faire le point exact de la situation». Les assaillants arrivés sur des motos ont ouvert le feu sur des populations civiles en plein marché. Le fils du chef coutumier d’Arbinda et une femme font partie des 19 personnes tuées, indique une source sécuritaire qui parle d’un bilan provisoire. Au moins 13 blessés ont été enregistrés».
Mais avant cette incursion meurtrière, plus tôt dans la journée du dimanche 9 juin, trois camions chargés de vivres destinés aux déplacés des villages touchés par l’insécurité et regroupés dans la localité ont été interceptés et incendiés par des individus non identifiés. Un des chauffeurs avait été abattu dans cette attaque.
Notons qu’Arbinda, localité située à 90 kilomètres de Djibo, chef–lieu de la province du Soum dans la région du Sahel, subit depuis quelques mois les attaques répétées des groupes terroristes opérant dans le septentrion burkinabè. Depuis le début avril 2019, les Forces armées nationales mènent une grande opération anti-terroriste dénommée «Doofu», (déraciner en langue Fulfuldé) dans les régions du Nord, du Centre-Est et du Sahel. En rappel, Début avril, toujours à Arbinda, 62 personnes ont été tuées lors d’attaques djihadistes suivies d’affrontements intercommunautaires, quelques semaines plus tard, quatre passagers voyageant dans un car reliant Dori à Arbinda avaient été stoppés et tués par des hommes armés.
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