Armistice entre belligérants Ethiopie-Tigré : Faut-il croire à «la paix» de Pretoria ?

Armistice entre belligérants Ethiopie-Tigré : Faut-il croire à «la paix» de Pretoria ?

Grand jour pour la paix que ce mercredi 2 novembre pour l’Ethiopie et le Tigré qui sont parvenus à la «cessation des hostilités» entre Addis-Abeba et les irrédentistes de Mekele ? Oui, si l’on en croit, Oleségun Obasanjo, le Haut-représentant de l’UA pour la Corne de l’Afrique qui l’a annoncé hier après d’âpres négociations dans la capitale sud-africaine. Des pourparlers qui auraient donc accouché d’une paix entre une Ethiopie qui, après une trêve de 5 mois avait repris la guerre contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Le casus belli côté éthiopien est le viol de son espace aérien par les sécessionnistes tigréens, lesquels sont vent debout contre les coupures d’électricité, de téléphone et surtout les bombardements itératifs de leur territoire.

Voici venir des jours de paix, avec cet Accord, véritable surprise, lequel se signe à quelques jours des 2 ans d’une guerre qui aura fait de nombreuses victimes et détruit beaucoup d’infrastructures, sans qu’on ne sache exactement ce qu’il en est réellement, tant tout se déroule à huis clos, et tant la communication est hyper verrouillée. L’Accord sur le papier est parfait et ce n’est pas sans raison que l’UA applaudit, son Haut-représentant  lequel a fait du bon job :

– Protection des femmes et enfants.

– Sécurité à l’intérieur et à l’extérieur pour l’Ethiopie.

– Suivi de l’application de l’Accord par l’UA et d’autres partenaires.

N’empêche entre le pays de Hailé Sélassié et le TPLF, le désir de revanche est tellement tenace, les rancœurs incrustées qu’on ne sait pas si de part et d’autre, on pourra cultiver la paix des cœurs et tourner la page de cette guerre à tiroirs.

Seule le temps apportera une réponse à la crédibilité et à la durabilité de ce «cessez-le-feu», surtout lorsqu’on écoute les représentants des 2 pays ennemis.

Le ministre éthiopien a affirmé que l’Accord sera respecté dans l’esprit et la lettre de la paix, mais on sait qu’Addis Abeba éprouve presque l’urticaire quand il s’agit du TPLF qu’il veut rayer de la carte.

A entendre le délégué tigréen aussi qui souhaite qu’on ne «détruise pas la paix» par des comportements qui laissent à désirer, et qu’il faut être prudent, on est bien d’accord que ce draft qui marquera la «cessation des hostilités» est bien le début du processus, pas sa fin, puisqu’au moment qu’on le signait les armes crachaient toujours la poudre entre armées fédérales et TPLF.

La REDACTION

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