Arrestation de 3 leaders du FNDC en Guinée : Le sursitaire de la CEDEAO risque d’écoper gros dans 1 mois

Arrestation de 3 leaders du FNDC en Guinée : Le sursitaire de la CEDEAO risque d’écoper gros dans 1 mois

  C’est sous les regards interloqués et abasourdis d’une vingtaine de journalistes, que 3 leaders du FNDC ont été arrêtés hier 5 juillet au siège de l’organisation par une escouade de policiers : Oumar Sylla dit «Foniké Mengué» qui a été malmené, et ses 2 compagnons de lutte l’artiste activiste Djoni Alfa et Bilo Bah. Ils s’apprêtaient à donner une conférence de presse et ont été priés de stopper l’activité et devant leur refus d‘obtempérer, c’est manu militari qu’ils ont été empoignés hier après-midi, au quartier Ratoma, qui a connu passablement un remue-ménage. Détenus depuis dans un endroit inconnu, ces arrestations mettent à nue une junte de plus en plus frileuse, et autiste à tout espace de manifestation de liberté.

En effet, non content d’embastiller des dirigeants politiques, tels Kassory Fofana, ex-Premier ministre d’Alpha Condé libérant à dose mesurée certains, le CNRD semble chaque jour se recroqueviller dans la logique du rapport de force, ou plutôt, met les populations en joue, pour qu’elles obéissent, quitte à ce que cela prenne le contre-pied des valeurs basiques telles que la liberté, la justice, la démocratie …

Très peu parviennent à saisir ce que veulent le colonel Doumbouya et ses compagnons d’armes. La Transition, ils l’ont allongée à 39 mois, interdisant les partis politiques de mener des activités, et imposant un faux arbre à palabre qui ressemble plus à un grand monologue, même si l’UFDG (dont le président Cellou Dallein a condamné ces arrestations) et même l’aile politique du FNDC y sont car une sorte de dirigisme, et une dictature de la pensée règnent dans ce dialogue exclusif.

L’arrestation de ces 3 figures iconiques du FNDC, fait tomber définitivement les masques mais les militaires semblent ignorer le sursis d’un mois dont fait l’objet la Guinée de la part de la CEDEAO, comme de leurs premiers rangers. Le 3 juillet dernier à Accra, les chefs d’Etat de la CEDEAO, après avoir soulagé le Mali (sanctions et autres) et le Burkina (24 mois de transition et pas de sanctions) a donné une énième chance à la Guinée de faire amende honorable.

Peut-être que Doumbouya n’en veut pas et a choisi d’emprunter le chemin du bras de fer (un peu comme Goïta au début) afin d’obtenir ce qu’il veut en réalité. Mais pendant ce temps, les Guinéens trinquent, et le sursitaire risque gros, durant ce mois.

 

La REDACTION

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