Qui craint Fethi Ghares ? Ou plutôt à qui fait peur cet opposant quinquénaire, activiste notoirement connu, opposant et surtout un des animateurs du mouvement le Hirak qui a précipité le départ du président Abdelaziz Bouteflika en 2019 ?
En tout cas, Fethi Ghares, vient d’être arrêté par les sécurocrates du pays (sans mandat) qui «disent avoir reçu l’ordre de l’interroger». L’homme n’est pas à sa première fois de tâter de la prison, déjà en 2021, il avait été condamné à 6 mois pour divers délits, et son parti Mouvement de gauche a été interdit en février 2023.
A moins de 10 jours d’une présidentielle fermée, ou la marge d’indétermination est infime, compte tenu de l’absence d’opposants, qu’est-ce qui peut expliquer une telle arrestation ? Les hypothèses les plus badines au plus sérieuses ne peuvent mener qu’au dormant Hirak !
Etêté par l’arrestation de ses leaders, mis sous éteignoir par le Covid-19, ce mouvement semble mort, sinon inoffensif. Et pourtant, il est dans le cœur, voire dans le subconscient des Algériens, surtout sa frange jeune, laquelle, considère que les acquis du Hirak, ont été vendangés, et surtout que depuis 2019, rien n’a changé pour eux.
Craint-on que Fethi Ghares soit le trouble-fête de cette présidentielle ? A-t-on des indices concordants que l’intéressé mène des activités séditieuses ? Dans cette Algérie post-Boutef où Tebboune a mis tout sous coupe réglée, il y a comme un théâtre d’ombres, malgré que le maître d’El Mouradia semble maîtriser les choses. En effet, entre Tebboune et les grands sécurocrates, les relations sont simplement cordiales depuis le général Salah jusqu’à son remplaçant actuel, le général Saïd Chengriha.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, d’ici le scrutin du 7 septembre, la vis va être encore plus serrée, et gare aux opposants, journalistes et autres pécheurs en eaux troubles. L’Algérie est gouvernée !
La REDACTION
COMMENTAIRES