Arrestation de l’opposant tchadien Succès Masra : L’Accord Toumaï a vécu !

Arrestation de l’opposant tchadien Succès Masra : L’Accord Toumaï a vécu !

 Déjà 4 jours que le leader des Transformateurs au Tchad, Succès Masra, se trouve dans les liens de l’interpellation pour incitation à la violence. Une audio qui daterait de quelques années, selon ses avocats, dans laquelle Succès Masra incite les agriculteurs à s’en prendre aux éleveurs, en langue gombaï,  cela aurait été à l’origine d’une rixe mortelle à Mandakao, laissant 42 victimes sur le sol. Viral,  l’audio est délictuel d’où selon le procureur, l’arrestation de Succès Masra car cette audio prône à la révolte dans cette zone, qui est l’un des fiefs de Succès Masra.

Il y a donc du nouveau gravissime politiquement au Tchad, car jamais depuis «l’Accord de Toumaï» du 31 octobre 2023 Kinshasa, certains diront «deal politique», qui préconisait «la stabilité et le développement du Tchad», jamais depuis cet aggiornamento, il n’y a eu couacs ou mésententes notables entre Succès Masra et le président Mahamat Deby.

Un Accord qui temperait, les évènements meurtriers du 20 octobre 2022 (plus d’une cinquantaine de tués), et qui avait acté le retour de Succès Masra au Tchad de son exil, la reprise libre de ses activités politiques, l’amnistie, et cerise sur le gâteau, le 1er janvier 2024, Succès Masra est bombardé premier ministre du Tchad.

Et même qu’on a constaté qu’après la présidentielle du 6 mai 2024 remporté par le général Mahamat Deby (61,03%), Succès Masra a gardé une position mesurée envers le pouvoir.

Depuis ce 16 mai 2025, «l’Accord Toumaï» semble avoir vécu, car non seulement Masra a perdu la primature, et le voilà interpellé pour un crime lié à des massacres à Mandakao.

Ses avocats rejettent cette accusation, évoquant justement une «vieille audio couverte par l’amnistie». Est-ce le début d’un désamour entre Deby et Masra ? Comment interpréter cette interpellation ? Masra, s’il venait à être libéré, reprendra-t-il le chemin de l’exil ? Va-t-on d’ailleurs le garder et l’inculper, ou le libérer ? Beaucoup de questions sans réponse dans ce Tchad, tenu d’une main de fer dans un gant de velours par Deby-fils qui avait d’ailleurs prévenu après son investiture que : «La Transition est terminée» ! Un avertissement pas subliminal du tout !

La REDACTION

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