Arrestation de Rached Ghannouchi en Tunisie : Communauté internationale, Kaïs Saied s’en moque !

Arrestation de Rached Ghannouchi en Tunisie : Communauté internationale, Kaïs Saied s’en moque !

Même son «frère» le président turc Recep Tayed Erdogan n’arrive pas à joindre Kaïs Saied, à plus forte raison, lui dire que l’embastillement de Rached Ghannoucji était inopportun et «inapproprié». Peut-être que le fait que Ghannouchi pratique l’islam à la sauce turque, abandonnant celle des Frères musulmans égyptiens est-elle à la base de ce silence !

Arrêté le 17 avril dernier, dans la nuit sacrée du «destin», en ces moments pieux de jeûne musulman, l’ex-patron de l’Assemblée nationale postrévolutionnaire, jusqu’en juillet 2021, a passé déjà 3 nuits en prison pour des propos jugés attentatoires à la sûreté nationale.

Si on biffe Ennahdha, «une guerre civile» est presque sûre, a-t-il lâché en substance lors d’une conférence de presse. Ce qui lui vaut les foudres du locataire du palais de Carthage qui arrête pour moins que ça, depuis des mois, hommes politiques, journalistes, ex-ministres gouttent aux geôles tunisiens du fait de prince.

Bronca internationale, depuis Londres en passant par Bruxelles, on s’indigne, on s’inquiète et condamne cette «érosion du pluralisme politique en Tunisie», dixit le Foreign office britannique, ce n’est pas un jeu de mot, puisque déjà, cette Communauté internationale devait dépêcher à Tunis les ministres des Affaires étrangères belge et portugais pour jauger du tangage politique et économique de la Tunisie. Séjour ajournée au fait de cette arrestation. Car on ne sait pas si le président tunisien veut prendre langue avec ses partenaires étrangers !

Déjà fâché avec le FMI qui lui refuse les 1 milliard de dollars parce qu’il ne veut pas voir les prix des denrées de 1re nécessité flamber, Kaïs s’est mis non seulement à dos ses compatriotes, depuis le coup de force du 25 juillet 2021, mais aussi ses partenaires internationaux.

En arrêtant cette icône de la Tunisie post-révolution de 2011, avec impossibilité de communiquer avec ses avocats, en fermant les bureaux d’Ennahdha, Kaïs Saied veut manifestement «éteindre» cette opposition qui lui résiste. Mais pourtant, il sait que ce vieux lion de Ghannouchi a toujours été dans l’opposition depuis Bourguiba jusqu’à Ben Ali. Il n’ignore pas que cette posture d’opposant lui a valu 20 ans d’exil à Londres ! Donc, sa posture d’opposant ne date pas de maintenant !

A moins que le président tunisien préfère carrément taper fort contre Ennahdha pour faire taire toute voix discordante au risque aussi de s’isoler en plus. Mais à l’étape actuelle, Kaïs Saied a-t-il encore peur du qu’en dira-t-on ? Il est dans sa logique de la verticalité du pouvoir, solitaire et sans scrupule, entraînant avec lui, la Tunisie. Jusqu’où ira-t-il dans cette dégringolade ?

 

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR