Arrivée de la dépouille du cardinal Laurent Monsengwo en RDC : Hommages pieux pour un prélat-politique

Arrivée de la dépouille du cardinal Laurent Monsengwo en RDC : Hommages pieux pour un prélat-politique

La dépouille du cardinal Laurent Monsengwo est de retour en République démocratique du Congo (RDC). Le prélat est de retour chez lui, sur ces terres où il a laissé des traces indélébiles. Et celles-ci sont comme le souffle qui enfle les gorges des sirènes qui chantent sa bonté et les soins de générosité qui ont soigné bon nombre de cœurs. La preuve avec cette étudiante en classe d’examen scolaire qui relate comment le prélat a eu des mots aux vertus de combustible pour relancer le moteur de son courage qui était en berne par un échec.

Cette générosité s’est manifestée aussi dans les enveloppes des bourses d’études qui ont permis à des hommes et des femmes d’élargir leur champ de connaissances et d’ensuite revenir aider et sauver leurs semblables par le truchement des emplois forgés par les parchemins obtenus.

Et faut-il parler des âmes des brebis égarées que l’homme de Dieu a ramenées au bercail et de ses soulagements apportés à  des esprits en peine, mais qui resteront enfermés à jamais sous les voutes silencieuses et secrètes des églises et des maisons de Dieu ? Assurément pas !

Sans conteste, le cardinal Laurent Monsengwo a vécu utile. Il a marqué son temps et la pluie d’hommages, de témoignages et de têtes baissées au passage de sa dépouille le montrent à souhait.

Dans cette forêt d’éloges post-mortem, on retrouve même les Hommes politiques. Ceux avec qui et envers qui le regard aiguisé et la langue rigoureuse de l’ancien archevêque n’ont jamais été tendres. A chaque élection en RDC, ses sorties étaient devenues comme autant solennelles que les sentences de la juridiction constitutionnelle chargée de sanctionner les résultats des scrutins. Et pour ceci, il n’a jamais pris de gants pour dire ce qu’il pense du fruit de l’accouchement des urnes.

Il faisait voler les pans de sa tunique tant de fois sur les allées de la politique que d’aucuns ont fini par lui en coller la couleur. Car, à l’analyse de ses accusateurs, qui le plus souvent rasaient les murs et se plaignaient sur le bout des lèvres, un homme de Dieu ne devrait pas se mêler des affaires des hommes, notamment la politique. S’il le fait, il se rabaisse à leur niveau et ternit quelque peu cette image de religieux impartial et débonnaire qui se mêle de ses affaires …divines.

Mais existe-t-il une chose sur terre qui n’est pas une affaire divine ? Ils sont rares certainement les hommes politiques, friands d’un poste électif, qui n’ont pas murmuré un jour un «s’il plaît à Dieu, je serai élu !».   Comment donc en vouloir à un prélat de ne pas se mêler de la politique si les conséquences de celle-ci vont empiéter sur la vie de ses ouailles ? Là est la question. Et avant de rejoindre Dieu qu’il a servi,  en poussant son dernier soupir ce 11 juillet dernier, il a répondu à cette question. Cela a ses avantages, ses inconvénients et ses implications. Et le cardinal Laurent Monsengwo les a assumés. En toute foi.

Ahmed BAMBARA

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