Assassinat de Martinez Zogo, un an après : Quid de l’enquête et  de ses sicaires ?

Assassinat de Martinez Zogo, un an après : Quid de l’enquête et  de ses sicaires ?

 

 

17 janvier 2023-17 janvier 2024, cela fait un an jour pour jour que l’assassinat impuni de Martinez Zogo du nom du journaliste d’Amplitude FM hante toujours le Cameroun.

 

Enlevé à Yaoundé, le 17 janvier 2023 après son temps d’antenne, l’animateur de la très écoutée émission «Embouteillage», a été retrouvé mort quelques jours plus tard, victime d’actes de torture ignobles créant ainsi l’indignation populaire jusqu’au sommet de l’Etat. Cet assassinat odieux avait, dès les premiers instants pris la tournure d’une affaire d’Etat au point d’amener le secrétaire général de la Présidence à pondre un communiqué d’apaisement rassurant que toute la lumière sera faite sur cette affaire et annonçant dans la foulée la mise en place d’une commission mixte police-gendarmerie eu égard aux soupçons portés sur des porteurs de tenue.

Et dès les premières semaines, la promesse du proche collaborateur du président Paul Biya semblait tenir avec la vague des arrestations de plusieurs suspects, dont l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, président directeur général du Groupe l’Anecdote, Maxime Eko Eko l’ancien directeur de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), Justin Danwe l’ancien directeur des opérations de la DGRE, ainsi qu’une dizaine d’éléments du service de contre-espionnage camerounais, et des commissaires de police. Mais, la pêche de ces «gros poissons» n’a pu amener la justice militaire saisie de l’affaire d’éclairer davantage l’opinion publique sur cet abominable crime.

Toute chose qui donnait à désespérer jusqu’au 19 décembre 2023 quand il a été annoncé la mise aux arrêts de Martin Savom, maire de Bibey, dans la région du Centre. Cette lueur d’espoir n’a été que de courte durée pour la famille, les amis et collègues de Zogo ainsi que pour les défenseurs de la liberté d’expression d’autant que c’est toujours le mystère et boule de gomme du côté de la justice. D’ailleurs, malgré ces arrestations, plusieurs zones d’ombres persistent au moment où l’hypothèse d’un deuxième commando semble de plus en plus se dessiner au sein de l’opinion. Qui a ordonné l’assassinat de Martinez Zogo ? Et qui a tué Martinez Zogo, puisque selon les accusations de la justice, Jean Pierre-Amougou Belinga et Maxime Eko Eko ne sont que des complices de tortures, et qu’aucun des éléments n’a été inculpé pour meurtre ? C’est dire qu’un an après, l’énigme reste entière et les assassins du journaliste camerounais courent toujours, la justice n’ayant toujours pas arrivé à identifier le commanditaire ou les commanditaires de l’assassinat de Martinez Zogo dans la nasse pourtant remplie de «gros poissons». Un an après, elle est toujours à leur recherche.

D’ailleurs, les Camerounais sauront-ils un jour qui a envoyé tuer Martinez Zogo ? Personne ne peut le présager et c’est fort probable que cette affaire de l’assassinat du journaliste Zogo ne connaisse la même issue que celle de son regretté confrère Nobert Zongo du Burkina Faso tué le 13 décembre 1998 ou de Deyda Hydara de la Gambie assassiné le 16 décembre 2004 ou encore de Birama Touré du Mali porté disparu depuis janvier 2016.

 La REDACTION

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