Assassinat de Thomas Sankara : un premier lot d’archives transmis au Burkina Faso

Assassinat de Thomas Sankara : un premier lot d’archives transmis au Burkina Faso

Il s’agit d’un pas vers l’accomplissement d’une promesse faite par le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite au Burkina Faso, en novembre 2017. Un an après la promesse du président français, la justice burkinabè vient de recevoir un premier lot de documents d’archives, comprenant les dossiers des ministères français concernés, notamment de l’Europe et des Affaires étrangères, et qui a été transmis au juge burkinabè en charge du dossier. Selon RFI, ces documents d’archives demandés par la justice ont été transmis par la voie diplomatique aux autorités burkinabè, le 9 novembre dernier. Dans le cabinet du juge d’instruction en charge du dossier Thomas Sankara, le travail de tri et de classifications des documents a commencé.

Il s’agit de répertorier tous les documents ou pièces reçues, de les classifier et de leur attribuer des numéros, afin de rendre facile leur exploitation. Ce travail fastidieux qui vient de commencer prendra du temps, confie une source proche du dossier.

Il s’agit de documents déclassifiés : des pièces et des auditions de personnes dans le cadre de la commission rogatoire internationale. Un deuxième lot de documents devrait être rendu dans les semaines à venir. Dans un courrier, le juge d’instruction a déjà invité les avocats des différentes parties à les consulter.

«Il y a des choses intéressantes qui vont sûrement conduire vers des pistes», souligne une source judiciaire. L’un des avocats de la famille Sankara salue le respect des engagements pris par le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Ouagadougou. Il assure qu’il s’agit d’une avancée significative dans la quête de la vérité sur l’assassinat du président Thomas Sankara.

Depuis 2016, les archives du ministère français des Affaires étrangères sur la révolution démocratique et politique burkinabè de 1983 sont consultables au Centre des archives diplomatiques de La Courneuve. En revanche, peu de documents d’archives, notamment celles frappées du «secret-défense», sur l’assassinat de Thomas Sankara. Un an après la promesse d’Emmanuel Macron de les déclassifier, les archives françaises sur cet événement ténébreux de l’histoire burkinabè arrivent au compte-gouttes.

Rappelons que c’est en octobre 2016 que le juge François Yaméogo, en charge de l’enquête rouverte sur l’assassinat en 1987 de Thomas Sankara, avait demandé la mise en place d’une commission rogatoire internationale et la levée du secret-défense sur les archives françaises. Côté français, Cyril Paquaux, vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris avait été désigné à la Commission rogatoire.

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