Assassinat du journaliste d’investigation Birama Touré au Mali – Le colonel Moussa Diawara arrêté : crime d’Etat ou crime de mœurs ?

Assassinat du journaliste d’investigation Birama Touré au Mali – Le colonel Moussa Diawara arrêté : crime d’Etat ou crime de mœurs ?

Lorsqu’un ancien patron du service des renseignements dans un pays est mis sous mandat de dépôt dans une affaire d’assassinat de journaliste d’investigation, l’affaire prend une tournure étatique.

Au Mali, depuis qu’Interpol a lancé un mandat d’arrêt international contre Karim Kéïta, le fils aîné du chef de l’Etat déchu par un coup d’Etat le 18 août 2020, IBK, depuis le 5 juillet 2021 donc, dans ce dossier brûlant, nombreux sont ceux qui subodorent que la disparition du reporter du Sphinx, avait des entrelacs jusqu’au niveau de l’Etat.

En effet, des indices, des bribes d’infos glanés çà et là, notamment le témoignage du directeur de publication du Sphinx, Adama Dramé (en exil depuis des années), ce serait le lieutenant-colonel Cheick Oumar N’diagne, ex-conseiller d’IBK, qui s’est proposé de «régler» l’affaire Birama Touré, lequel enquêtait selon le patron de l’infortuné journaliste, lequel Birama fouinait dans une histoire de paire de fesses. Selon Dramé, Karim Keïta batifolait avec la femme de l’un de ses amis, et c’est sur ces effluves d’alcôve, qu’enquêtait le confrère.

Qui a tué ce dernier vraisemblablement dans la soirée du 29 janvier 2016 ? Un autre inspecteur de police, Papi Mambi Keïta, affirme qu’après avoir été détenu dans un donjon de la sûreté malienne, c’est par un coup de balle que Birama aurait été assassiné et «son corps jeté dans un puis». Notre confrère malien Le Pays confirme cette thèse.

Mais d’autres sources infirment la piste liée à Cupidon, et avancent celle relative aux fonctions de Karim Keïta, ou plutôt à ses supposés «deals» dans les achats de matériels militaires, alors qu’il était le patron parlementaire de la Défense à l‘hémicycle.

Le journaliste Birama Touré enquêtait-il aussi sur la malgouvernance supposée ou réelle de Karim Keïta ? Pourquoi le nom du lieutenant-colonel Cheick N’diagne, ex-conseiller d’IBK ressort-il dans cette affaire ? L’arrestation du colonel Moussa Diawara, remet au goût du jour, une affaire qui flirte bon avec des ramifications au sommet de l’Etat.

Maintenant est-ce pour une histoire de cocufication ou celle de la prévarication qui aurait coûté la vie au confrère du Sphinx ? L’enquête semble avancer, puisque le même Tribunal de grande instance (TGI) de la commune IV de Bamako qui instruisait l’affaire, et par qui Interpol sollicité, a émis le mandat d’arrêt contre Karim Keïta, c’est le même TGI, qui vient de coffrer le colonel Moussa Diawara. Affaire à suivre .

La REDACTION

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