Assemblée nationale:  C’est parti pour la 1ère  session ordinaire de 2018 !

Assemblée nationale: C’est parti pour la 1ère  session ordinaire de 2018 !

La 1ère session parlementaire ordinaire de l’année 2018 s’est ouverte le mercredi 7 mars 2018, à l’hémicycle, sous la présidence de Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale burkinabè, qui a procédé à la validation du mandat de deux députés en remplacement d’autres, appelés dans le gouvernement. Les députés entament, ainsi 90 jours de travaux.

Les élus nationaux ont procédé à l’ouverture de la 1ère session parlementaire ordinaire de l’année, le mercredi 7 mars 2018. Le chef du parlement a dans son allocution, indiqué  que l’ouverture de cette session intervient au moment où le Burkina pansent encore ses plaies, suite aux attaques qui ont visé le 2 mars dernier, l’état major général des armées et l’ambassade de France. A cet effet, il a demandé à observer d’une minute de silence à la mémoire des 8 victimes qui ont été portées à leur dernière demeure, peu avant l’ouverture de cette session. En outre, il affirme que la lutte contre le terrorisme ne doit pas être perçue comme l’affaire des seules forces de défense et de sécurité, mais plutôt de tous. «Nous devons la mener avec courage, détermination, abnégation et bravoure», a-t-il ajouté. Cependant, le PAN Sakandé note que malgré les épreuves que nous imposent les groupes terroristes et leurs complices et aussi, la mauvaise conjoncture économique internationale, l’année 2018 s’annonce au Burkina Faso, sous de meilleurs auspices.

«La croissance économique devrait se consolider autour de 6,6% soutenue par un programme d’investissement public du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020», a-t-il fait savoir. Il a aussi relevé la hausse des cours de l’or et du coton qui devrait aider à dynamiser les perspectives de croissance. Mais soutient-il, «cette croissance ne doit pas être une simple rhétorique dont se gargarise l’élite politique et administrative déconnectée des masses populaires». Pour lui, elle doit dans l’urgence, servir à offrir aux masses «laborieuses», une eau saine, des centres de santé, des centres d’éducation et des maisons pour se loger décemment. Le président de l’Assemblée nationale a reconnu la complexité de la tâche, mais estime que «c’est à cet impératif que doit répondre toute embellie économique». M. Sakandé a salué les accords intervenus entre le gouvernement et les syndicats qui «illustrent la volonté des différents acteurs de tourner la page tumultueuse des remous sociaux et de redonner espoir au peuple». «Au-delà de nos divergences politiques et sociales, il est plus que temps de hâter le retour à un climat sociopolitique favorable au dialogue et à la mobilisation de toutes les énergies pour soutenir le renouveau démocratique», a-t-il souhaité. A l’écouter, l’intersession n’a pas été de tout repos, car les comités de suivi des recommandations des commissions d’enquêtes parlementaires créées en 2016 ont poursuivi leurs travaux. «De l’audition du gouvernement sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières, il ressort que 49% des recommandations ont été mises en œuvre à la date du 15 février 2018», a-t-il relevé. Le comité recommande cependant, au gouvernement d’accélérer la prise des arrêtés sur le fonds de préservation et de réhabilitation. A en croire M. Sakandé, le comité de suivi de la Commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain a pu constater avec regret, que seulement 10% des 77 recommandations connaissent un début de mise en œuvre. Et à ce sujet, le gouvernement «devra s’expliquer publiquement sur cette situation devant la représentation», a-t-il signifié. Bala Sakandé a indiqué qu’il devient «urgent de réfléchir à deux réformes majeures dans le contrôle de l’action gouvernementale». «Pourquoi les ministres ne seront-ils pas désormais individuellement responsables devant la représentation nationale ? Et ne serait-il pas judicieux que plus de temps soit consacré aux séances de questions orales, afin de mieux prendre en compte les préoccupations des populations et des élus ?», a-t-il cité. Selon lui, l’intersession a également vu la finalisation du plan de travail consolidé à l’intention de certains des partenaires que sont l’Union européenne, la Suède et la coopération suisse.

La première session ordinaire de l’année 2018 ouverte, s’étalera jusqu’au 4 juin prochain et sera essentiellement, consacrée à l’examen et l’adoption de projets et propositions de lois. Elle sera aussi marquée par le discours du Premier ministre sur l’état de la nation, a renseigné le président du parlement burkinabè. Il a invité les parlementaires à s’investir pour permettre, non seulement de s’acquitter de leur devoir dans les délais impartis et surtout, de donner une suite aux différents dossiers introduits par le gouvernement. Rappelons qu’avant son discours, le président de l’Assemblée nationale a procédé à la validation  du mandat de deux députés. Il s’agit de Phebe Dorcas Ouédraogo /Compaoré et Salamata Ouédraogo qui remplacent respectivement Laurence Ilboudo/Marchal et Bachir Ismaël Ouédraogo, appelés dans le gouvernement.

Boureima SAWADOGO

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