C’est un secret de polichinelle que de dire que la guerre est ouverte entre le candidat déclaré Kadré Désiré Ouédraogo et le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Depuis l’officialisation de sa candidature à la présidentielle de 2020, «suscitée» par des militants issus de plusieurs chapelles politiques dont la majorité viendrait de l’ex-parti au pouvoir, l’ex-premier ministre n’a cessé de travailler pour rallier plusieurs responsables à sa cause.
A ce titre, une source interne indique qu’en plus des personnes ressources, telles que Boureima Badini, Salia Sanou, Léonce Koné, et Daniel Rasmané Sawadogo dit SARADA, plusieurs élus du parti de l’épi et de la daba aurait pris fait et cause pour l’ancien président de la Commission de la CEDEAO depuis cette soirée du 16 février 2019, où dans la ville de Sya, il avait répondu favorablement à l’appel de ses ouailles.
Autour de cette candidature, il se susurre du reste, que plusieurs élus nationaux du parti pencheraient pour l’enfant de Boussouma. Comme pour dire qu’il reste pour l’heure, l’homme providentiel. Au moment où le Bureau politique de l’ancien parti au pouvoir œuvre pour organiser des primaires, les choses semblent être très avancées dans le camp de Kadré. A ce qu’on dit rien ne pourra arrêter la machine lancée, «même s’il faut aller en indépendant, on le fera», confie une source proche du candidat.
Un autre paramètre à ne pas négliger, c’est l’arbitrage du président d’honneur Blaise Compaoré, père-fondateur du parti qui devra se prononcer en dernier ressort pour éviter que ces querelles n’éclaboussent, son parti en le réduisant en miettes. Mais comme, on peut le deviner, son vis-à-vis, Eddie Komboïgo, n’a pas dit son dernier mot, l’enfant du Passoré, qui n’entend pas courber l’échine sur ceux que d’aucuns qualifient de «mauvais perdants», ne se laissera pas conter les choses.
Eddie Komboïgo, tient au respect des textes, c’est-à-dire les primaires en bonnes et dues formes pour désigner le porte-flambeau du CDP, à la présidentielle de 2020. En effet, pour la majeure partie des responsables du parti, tout ce qui se ferait en dehors du parti relèverait de l’indiscipline. A ce titre, suggèrent-ils, il importe que tous les candidats se soumettent à la directive en dépit de leur force apparente sur le terrain politique.
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