Sourires et salutations fraternelles sur le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou don du célèbre chapeau de Saponé à Goïta par IB, mobilisation de populations notamment les Wayiyans (IB boys) tout au long du parcours du cortège présidentiel, aparté avec son alter égo IB, et rencontre avec la diaspora malienne, c’est une visite au pas de charge, la première au Burkina et en Afrique (excepté la Russie) qu’a effectué Assimi Goïta à Ouagadougou ce 25 juin 2024.
Visite d’amitié et de travail du n°1 malien à son homologue burkinabè qui a été jalonnée d’une passation en revue de la coopération entre les 2 pays liés par la géopolitique et l’histoire, mais qui ont choisi depuis la création de l’AES le 16 septembre 2023, de cheminer dans la même direction, en tournant le dos à la CEDEAO, en mutualisant leurs forces contre le terrorisme, et en épousant la même idéologie panafricaniste et anti-impérialisme.
Evidemment, ce n’est pas pour seulement vibrer en «isme» (A bas le néocolonialisme, l’impérialisme…) que Goïta a foulé le sol du Burkina. Pour un président militaire dont les séjours à l’extérieur sont quasi inexistants depuis 2020, il s’agit d’abord même si cela ne figure pas sur l’agenda officiel, de soutenir ce dôgô (petit frère en langue Bambara), car un kôrô se doit toujours de manifester sa solidarité envers le puiné, surtout s’il est militaire, après la semaine disons de tous les ragots, rumeurs, allégations qui ont suspendu le Burkina, au pinacle de la désinformation. Lui, le grand frère colonel de l’armée malienne, vient chez le capitaine IB, son petit frère pour le «voir » comme on dit trivialement dans la rue.
Naturellement, faire les esquisses pour la consolidation de l’AES, notamment la préparation d’un sommet des 3 chefs d’Etat à cet effet. Et qui dit AES, dit lutte contre le terrorisme : comment faire front commun de façon efficiente contre cette hydre, qui est loin d’avoir poussé ses derniers spasmes ? Et puis, il y a l’économie, avec la fin d’un certain nombre de biberonnage notamment de l’Occident, il faut creuser des pistes pour tenir efficacement. Et ce ne sera pas une sinécure !
C’est une visite qui était nécessaire, car au-delà de la politesse rendue à IB qui était chez Goïta le 2 novembre 2022, c’est un séjour à caractère géopolitique pour 2 présidents liés par une communauté de destin.
En conclusion, la visite de Goïta au Burkina est un geste de confiance ! Ce président n’a jamais visité un pays africain comme souligné plus haut depuis son accession au pouvoir. Il est donc tatillon sur sa sécurité et cette visite est le signe qu’il ne croit même pas un iota que le pouvoir d’IB vacille. Visite de confort, de confiance pour sceller davantage de grands dossiers entre frères, portés par des peuples en quête de souveraineté totale.
La REDACTION
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