Attaque contre QG du G5 et contre Barkhane : Le 31e sommet de l’UA doit sauver la présidentielle malienne !

Attaque contre QG du G5 et contre Barkhane : Le 31e sommet de l’UA doit sauver la présidentielle malienne !

 

Le propre de tout sommet, qu’il soit régional ou continental, est d’être rattrapé par l’actualité brûlante. Les 24 chefs d’Etat en s’installant ce 1er juillet 2018, dans la cuvette de la salle flambante neuve d’Almourabitoune de Nouakchott pour le 31e  raout de l’UA ont dû tout de suite pensé à l’attentat contre le quartier général de la Force G5-Sahel à Sévaré, le 29 juin dernier, acte sordide qui aura fait 6 victimes dont 2 soldats maliens, un civil et les 3 terroristes. Pire, ces princes de l’Afriques ont du considérer comme une bravade, l’attaque dans la localité de Bourem (Gao) d’un cortège de soldats français de Barkhane, attaque concomitante à l’ouverture de leur cénacle mauritanien.

En effet, ce 1er juillet, alors que chaque président se carrait dans son douillet fauteuil et que les habitants de Bourem vaquaient à leurs quotidiens, en regardant passer un groupe de militaires de Barkhane, un kamikaze se jetait sur eux, faisant exploser sa charge mortelle et envoyant ad patres 4 civils, blessant 31 personnes dont 8 militaires de Barkhane, lesquels ont été évacués à Gao. L’annualité des sommets, l’autonomisation financière de l’UA par les cotisations des membres, et l’avènement de la taxe de 0,2% sur les importations, c’est bien l’adhésion au marché commun c’est également une bonne chose, et toutes ces décisions relèvent du futur, presque de la prospective et Moussa Faki Mahamat, le patron de la commission de l’UA était dans son rôle en les mettant en exergue. Mais, il est des moments où le structurel doit être mis sous éteignoir et le conjoncturel exhibé ou plutôt faire la jonction conjoncturelle-structurelle. Sont-ce de ces problématiques, la situation actuelle au Mali et à moins d’un mois d’une élection, pour le mandat suprême.

Paul Kagame, en lâchant hier que «Nous condamnons ces attaques violents et exprimons nos condoléances» relativement à ces 48 dernières heures sanguinolentes au Mali, doit rager in petto, car lui qui aura pacifié le Rwanda, le pays des mille fosses communes et l’a aseptisé, ne comprend pas pourquoi, il y a la chienlit sécuritaire dans l’ex-Soudan français. L’homme mince de Kigali n’ignore pas que le Rwanda n’est pas le Mali, par la superficie et par l’histoire, mais reste convaincu que 54 dirigeants ne peuvent pas se rassembler, pour parler de l’avenir alors qu’une telle poudrière est prégnante chez l’un d’eux.

Sauver le présent, avant de disposer pour l’avenir ! Le président en exercice de l’UA a parfaitement raison, car jusqu’à l’administration de la preuve du contraire, nul ne sait dans quelles conditions se déroulera cette présidentielle malienne du 29 juillet : les préfets sont en grève, alors que ce sont eux qui devraient sécuriser la ventilation des matériels électoraux, les attentats et attaques se multiplient, la peur règne et une atmosphère anxiogène flotte au Nord et au Centre du pays.

L’Accord d’Alger est comateux, d’ailleurs, a-t-il jamais bien respiré ! Au-delà des thèmes arrêtés, ce 31e sommet doit se pencher sur ce vote malien (tout en ne perdant pas de vue celui de la RD Congo). Certes, il y a le G5-Sahel qui a obtenu son budget d’un an le 23 février dernier à Bruxelles, il y a Barkhane et la MINUSMA mais, l’UA doit trouver une solution propre pour que la digue malienne ne saute pas !

– Que se passerait-il s’il n’y a pas d’élection le 29 juillet ? IBK serait de facto un président illégitime.Et à la crise sécuritaire s’ajoutera une crise politique.

– Comment gérer une situation d’attentats permanents, les jours à venir y compris lors de la campagne électorale ? Le mali à l’orée de ce scrutin inflammable, semble selon un expert, avoir quitté selon un scénario, de ce dernier,  l’envol de l’Albatros (tentative d’éradiquer le terrorisme), est passé par la ruche des abeilles (quelques embellies sécuritaires) et est au seuil du Dougoumato (village-fantôme en langue Bambara).

L’UA a un devoir d’assistance à peuple malien en danger sécuritaire et démocratique.

Sam Chris

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