Un mois après l’attaque de Barsalogho, on en sait un peu plus sur ce massacre de masse, dont le bilan officiel n’a pas été communiqué. Le gouvernement burkinabè par la voix du ministre de la Sécurité, le commissaire divisionnaire Mahamoudou Sana a donné les détails de cette estocade meurtrière hier sur le coup de 21 heures sur la TNB :
Selon le 1er sécurocrate du Faso, c’est une opération savamment planifiée, qui va d’une action violente contre des civils, à l’attaque du palais de Koulouba (présidence) en passant par de multiples actions terroristes de déstabilisation. Ce sont les fins limiers de l’AES qui ont éventé ce grand complot, dont les ramifications prennent des racines en Côte d’Ivoire. «Des individus résidant en Côte d’Ivoire se sont activés pour des actions de déstabilisation». «Des acteurs du chaos» aidés par des pays de l’Occident.
Ces assaillants militaires et civils qui ont pactisé avec des terroristes dénommés les : «centraux» ont échafaudé des attaques protéiformes dont par exemple celle de Barsalogho «pour semer le chaos», ébranler la nation, s’attaquer à des civils, mais aussi à des points névralgiques du pays, notamment des institutions du Burkina Faso. Barsalogho serait «une attaque précurseur» qui consistait à massacre le maximum de populations civiles : une mise en jambe sanglante pour ébranler le Burkina Faso et installer la chienlit ! Infiltration de groupes terroristes, actions de sabotage et actions mystiques avec le concours de marabouts faisaient partie de la panoplie du plan des assaillants, toujours selon le ministre Sana.
Ainsi, une fournée de cent cinquante (150) terroristes devait s’ébranler du Centre-Est pour Sapouy dans le Centre-Ouest du Burkina et cap sur Ouagadougou pour s’emparer du pouvoir via la prise de la présidence. Attaque de bases de drones militaires, afin d’annihiler «toute riposte» et autres opérations étaient au programme.
Enfin, le 3e groupe, un genre de 5e colonne devait venir de la Côte d’Ivoire pour attaquer Mangodara. L’aéroport était aussi dans la ligne de mire des assaillants selon le gouvernement burkinabè.
Barsalogho, cible de l’attaque terroriste du 24 août 2024, serait donc, le prélude à un gigantesque coup pour déstabiliser le Burkina, par moult attaques à différents endroits.
Selon le gouvernement donc, les investigations ont permis de d’éventer cette conjuration immense. Et encore une fois un pays voisin est indexé par le pouvoir burkinabè, la Côte d’Ivoire en l’occurrence. Même si plusieurs réunions sédicieuses ont eu lieu au Ghana, à Accra et à Tamalé.
Selon le ministre Mahamadou Sana, civils, ex-militaires et militaires font partie des conjurés dont d’anciens maires et ministres. Et comme pour donner foi à ses dires, des conjurés sont affublés de sobriquets tels Abdoulaye Barry alias « le voyageur», Roméo Ouoba dit «Rodriguez» et l’ex-président le colonel Paul Henri Damiba alias «le patriache». Et même plusieurs des opérateurs économiques seraient trempés dans ce coup.
Le gouvernement a assené un coup de semonce, aux familles des personnes soupçonnées pour «jouer leurs partitions», autrement dit de les dissuader sinon… Une menace à peine voilée contre les comploteurs avec ce prologue à ses propos «la récréation est terminée».
Exposer les faits et prendre l’opinion à témoin, tel a été l’exercice auquel s’est livré le ministre Sana hier sur la TNB. A la vox populi de juger !
La REDACTION
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