Attaque de Gaskindé : qui sont ces  comparses de l’ennemi ?

Attaque de Gaskindé : qui sont ces  comparses de l’ennemi ?

Quarante-huit heures après l’embuscade qui a visé le convoi de ravitaillement à destination de Djibo, les choses se précisent sur les circonstances de l’incident. Passé le temps des supputations, les langues se délient progressivement et les Burkinabè sont toujours sous le choc face à cette nouvelle tragédie.

Hier mercredi 28 septembre 2022, à la sortie du Conseil des ministres, le ministre délégué à la Défense nationale, le général Silas Keïta s’est prononcé sur cette attaque qui suscite indignation et révolte. Selon lui, cette attaque a été favorisée par des «complicités malheureuses qui ont livré le convoi à la merci des forces du mal». Le général Keïta a par ailleurs indiqué que l’attaque a occasionné des pertes en vies humaines sur le plan militaire et des blessés à divers niveaux. De quel type de complicité parle le général Kéita ? Qui sont ces gens qui sont de mêche avec l’ennemi? Espérons qu’ils soient démasqués et punis conformément à la Loi.

La veille (mardi) dans un communiqué, le gouvernement avait fait cas de 11 soldats tombés, de 28 blessés (20 militaires, 1 VDP et 7 civils)  et d’au moins 50 portés disparus.

Toujours sur les circonstances de cette embuscade, des témoignages recueillis auprès de rescapés font cas du nombre élevé des assaillants (plusieurs centaines). «Le convoi a marqué un arrêt et plusieurs personnes ont profité pour faire leur prière. C’est au moment où les véhicules s’apprêtaient à reprendre la route que l’attaque a débuté. Les soldats ont instruit les uns et les autres de rester coucher, mais la violence de l’attaque a créé la débandade et certains se sont mis à fuir pour se mettre à l’abri», explique un des rescapés.

Au moment où nous mettions sous presse, nous apprenons que l’hélicoptère qui assurait la vue aérienne n’a pas pu intervenir pour des raisons techniques. A cela, s’ajoutent des failles d’ordre organisationnel notamment la pause prière qui fait l’objet de moult interrogations.

Rappelons que lors de cette embuscade, les assaillants ont attaqué le convoi à l’avant et à l’arrière, créant la panique en son sein. Selon l’Armée, une contre-offensive a été lancée dans la soirée du lundi 26 septembre 2022 par les Forces armées avec l’appui de l’Armée de l’air. Selon des sources militaires, plusieurs terroristes ont déjà été neutralisés dans cette opération.

Au cours de ce mois de septembre, c’est la deuxième fois qu’un convoi est la cible d’une attaque terroriste. Le 5 septembre dernier,  l’explosion d’un engin artisanal entre Djibo et Bourzanga avait causé la mort d’au moins 35 civils dont plusieurs enfants. «Un des véhicules transportant des civils dans ledit convoi a explosé au contact d’un engin explosif improvisé. Le bilan faisait état de 35 morts et 37 blessés, tous civils», avait  indiqué le communiqué du gouverneur de la région du Centre-Nord.

La rédaction

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