Par une sorte de vases communicants, la situation sécuritaire au Mali offre un spectacle cocasse, par la dernière attaque terroriste et suicidaire, celle du camp des FAMa de Dioura. Jeudi passé, un kamikaze a attaqué ce casernement et donné le ton à une bataille complexe et meurtrière entre les mouvements armés regroupés au sein du CSP (CMA, Gatia). Pour ces derniers , 18 soldats ont été tués et 7 d’entre eux ont perdu la vie.
Du côté des FAMa, la rhétorique est qu’une attaque des terroristes a été repoussée car de nos jours, CSP, signataires de l’Accord d’Alger et terroristes du GSIM ou de l’EIGS sont mis dans le même sac vu de Bamako. Ce qui signifie que les soldats maliens et leurs suppletifs , les Walkyries de Wagner doivent désormais faire face à 2 fronts:
les signataires de l’Accord d’Alger, un accord qui n’existe plus que sur le paier, le CSP et les terroristes qui s’attaquent au camp de Dioura lorgnent Bamako, la capitale. Il sont en effet au Nord et au Centre, Dioura est notamment au Centre géographiquement, mais le camp militaire est le plus au Sud du Mali et n’a jamais été attaqué.
Or, Bamako est en posture de reconquête du Nord , le chef du gouvernement le repète ces derniers jours, et rien qu’hier les FAMa disent avoir attaqué Kidal via des drones. Dioura est-il le point de bascule de cette désormais guerre ouverte FAMa-Wagner= CSP-terroristes? On en a l’impression. Or manifestement, il y a un vide que même avec l’armement acquis par le Mali, et la hardiesse des FAMa et Wagner auront des difficultés à combler: celui sécuritaire. Une telle horde avait été stoppée à Sévaré en 2013 par Serval. On espère que les FAMa pourront stopper cette guerre de saut de puce que mènent CSP et terroristes.
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