Que s’est-il passé hier 17 septembre 2024 au camp de gendarmerie de Faladié et la Base militaire 101 de Bamako, laquelle a été momentanément fermée ? Selon plusieurs sources dont celle de l’état-major malien, dès potron-minet, à l’aube donc, un groupe d’hommes armés a attaqué concomitamment ce casernement, plus précisément celui de la gendarmerie de Faladié, et cet aéroport militaire.
Des staccato d’armes ont retenti dès le petit matin et des tirs sporadiques et des détonations se sont faits entendre du reste, au cours de la journée notamment hier jusqu’à l’après-midi. Et une épaisse fumée noire, sortait de ce camp visible dans Bamako.
Le JNIM qui a fait allégeance à Al-Qaïda s’est octroyé la paternité de cette estocade, pour le moins surprenante ! L’état-major a recommandé aux populations d’éviter la zone de même que des travailleurs des organisations internationales telle l’ONU. Le même état-major via un flash a informé que «la situation était sous contrôle» et que des «opérations de ratissage» étaient toujours en cours.
C’est une double attaque inédite, surtout les cibles, et l’endroit, car depuis 2015, la capitale malienne a été relativement épargnée par de pareilles équipées djihadistes. Le septentrion et le Centre du Mali étaient les zones où ces croquants terroristes tentent depuis 2012 de culbuter le Mali, et d’y installer le califat. Mais, exceptées justement les attaques de l’Hôtel Radisson Blu qui avait étalé 22 victimes le 20 novembre 2015 et la tentative éperdue contre Assimi Goïta him self au camp de Kati, le 22 juillet 2022, exceptés ces essais hardis et vains, et aussi loin qu’on remonte dans le temps avec la tentative de «prendre Bamako» arrêtée à Sévaré par Serval, jamais la capitale n’a été la cible des terroristes.
C’est dire qu’il s’agit là d’un acte gravissime et osé voire d’un coup d’éclat, mais qui nécessite désormais que le Mali sonne le boute-selle, ne comptant désormais que sur les FAMa et les alliés russes. Deux lieux emblématiques pris d’assaut par ces terroristes, c’est un grand marqueur que la bataille continue, chronophage avec basse et haute intensité !
A l’heure d’ailleurs de la collusion JNIM-CSP, l’ex-conglomérat rebelle, il n’est pas superflu de rappeler que cette lutte reste prégnante. Le double coup de Jarnac d’hier (c’en est un) démontre la ténacité de la katiba que cornaque Iyad Ag Ghali, et sa volonté d’en découdre. Capable de frapper au cœur de deux symboles maliens, la gendarmerie et l’aéroport militaire, ce groupe terroriste est actuellement un des principaux défis de l’AES, car intervenant quelques heures après le grand oral télévisé du président Assimi Goïta à l’occasion des Noces de coton de l’AES. Par cette action spectaculaire, l’hydre terroriste démontre qu’il dispose en pleine capitale malienne de relais puissants, cellules dormantes ou à demi-éveillées, capables d’une telle action, à la base 101 et dans un QG de la maréchaussée !
La prompte réaction des FAMa (dans l’après-midi d’hier, le patron des soldats, le général Omar Diarra était au camp de Faladié) qui a permis d’écraser l’action terroriste doit mettre en alerte toutes les forces armées de la Confédération AES (parce que c’est le Mali, parce que c’est le Burkina Faso et le Niger !). A quand la fin de cette menace fantôme terroriste ?
La REDACTION
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