Qui en veut à l’occupant du perchoir du Niger Seini Oumarou ? Lors de l’entre-deux tours de la présidentielle, il accompagnera le candidat du PNDS-Tarraya, c’est-à-dire Mohamed Bazoum, qui devait affronter Mahamane Ousmane au second tour. C’est que Seini Oumarou, avec ses 8,95% obtenu par formation politique au 1er tour par le MNSD–Nassara avait noué une alliance avec le parti présidentiel. Alliance gagnante, puisqu’il héritera de l’Assemblée nationale.
C’est dire que c’est un allié naturel du président Bazoum, dont le domicile a été l’objet d’une attaque dans la nuit du 11 au 12 juin d’hommes juchés sur une moto. Qui sont ces assaillants qui ont mitraillé la maison de Seini Oumarou à Niamey ? Attaque terroriste ou crapuleuse qui aura fait une victime, une des sentinelles blessées a succombé à ses blessures ? On subodore que c’est le véhicule 4X4 garé devant la bâtisse qui est le motif de cette attaque, puisqu’un des attaquants a tenté de s’en emparer sans succès, par manque clef, l’enquête diligentée permettra sans doute d’élucider cet évènement gravissime. Néanmoins, en plein Niamey, une telle attaque qui plus est le domicile d’une haute personnalité de l’Etat questionne.
En proie à un terrorisme prononcé à Tillabéry et plus généralement dans la zone des 3 frontières, le Niger ne peut pas se permettre une telle insécurité dans sa capitale. Le 2 avril dernier, c’était une tentative de coup d’Etat, à la veille de l’investiture du président élu. Voilà que le domicile du patron du perchoir est attaqué par des hommes à moto. Plus que jamais la problématique sécuritaire s’avère un grand défi pour le nouveau pouvoir, car si en plus de créer la crainte et la peur dans les localités distantes de plus de 1 000 kilomètres de Niamey, s’ils en viennent (bandits ou terroristes) à le faire dans la capitale, ce serait la totale. UNE
La rédaction
Nomination d’Antoine Anfré, ambassadeur au Rwanda : un Rwandophile à Kigali
Second acte de cette normalisation France –Rwanda dont un des moments forts fut la reconnaissance de la responsabilité française dans le génocide de 1994 par macron le 27 mai dernier, devant le Mémorial de Kigali est la nomination proposée et acceptée par le Rwanda d’Antoine Anfré. Le 27 mai du reste, le chef de l’Etat français avait officialisé ce retour d’un diplomate au pays des Mille collines devenue mille fosses communes, objet de ces relations exécrables entre les deux pays.
La désignation d’Antoine Anfré ne doit rien au hasard. C’est d’abord un homme dont la barbe a blanchi sous le harnais des arcanes diplomatiques africains. Il a servi à Niamey au Niger comme ambassadeur (2014-2015) à Nairobi et surtout à Kampala en Ouganda comme 1er secrétaire là, il avait aussi assisté à la naissance du FPR, dont le Bonaparte de 1994, marchera sur Kigali, Paul Kagame et surtout le sérieux rapport Vincent Duclert, fruit du travail de bénédictions d’historiens mentionne le nom d’Antoine Anfré à, plusieurs reprises. Et pour cause, il fait partie de ceux qu’Emmanuel Macron a cités comme les alerteurs en 1994 de l’imminence du génocide. Jadis «rédacteur Rwanda» au ministère des Affaires étrangères, il a dès 1991 attiré l’attention des dirigeants français sur les velléités ethnicités et génocidaires du pouvoir du président Juvénal Habyarimana.
En vain et plus grave, il sera mis à la touche au niveau de la DAM, la direction des affaires africaines et malgaches du Quai d’Orsay. C’est donc un rwandophile, qui a été choisi pour réchauffer davantage des relations entre deux pays qui ont entretenu une brouille depuis plusieurs années. Depuis 2015, il n’y avait plus d’ambassade française au Rwanda.
A charge pour cet homme de dossiers d’aplanir toutes les aspérités diplomatiques encore existantes pour normaliser définitivement les relations France-Rwanda.
La rédaction
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