Attaque d’un convoi minier à Boungou : le pays entier sous le choc, SEMAFO suspend ses activités

Attaque d’un convoi minier à Boungou : le pays entier sous le choc, SEMAFO suspend ses activités

Au lendemain de l’attaque qui a visé son convoi sur l’axe Ougarou-Boungou, le président directeur de la société minière de l’Afrique de l’Ouest (SEMAFO) a annoncé la suspension de ses activités dans ladite localité.

«Le site de la mine Boungou demeure sécuritaire, mais nous avons suspendu les opérations par respect pour les victimes et les gens touchés par cet événement, et dans le but de s’assurer que les opérations se déroulent dans les conditions les plus sécuritaires, explique le président et chef de la direction de Semafo, Benoit Desormeaux, dans un communiqué. Nous continuons de travailler activement avec toutes les autorités concernées afin d’assurer la sûreté, la sécurité et le bien-être de nos employés, entrepreneurs et fournisseurs».

Pour leur part, les Burkinabè sont sans voix. A travers tout le pays, c’est la consternation et l’incompréhension face à ce que les uns et les autres s’accordent à qualifierde «barbarie inqualifiable». Au-delà, des condamnations habituelles, l’opinion nationale dans son immense majorité s’accorde sur l’urgence de «saisir le taureau par les cornes» et mettre fin à ces tueries de masse des groupes armés terroristes qui écument depuis bientôt quatre ans le pays des hommes intègres. Pour l’heure, aucun bilan officiel n’est disponible. Selon le gouvernement, le nombre de victimes est d’au moins 38 morts et de 63 blessés dont une partie a été évacuée par vols héliportés vers Ouagadougou. Une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la Défense et des Anciens combattants Chériff Sy s’est déplacée dans la région de l’Est pour «s’enquérir des nouvelles des blessés». Selon lui, c’est sur instructions du chef de l’Etat que cette délégation est venue traduire les encouragements du gouvernement aux autorités et prendre la mesure de la situation. A l’endroit de son auditoire, le ministre Sy s’est voulu très déterminé. «Partout où des Burkinabè sont menacés et malheureusement tués, il faut une réaction forte et immédiate, c’est dans cette posture que nous sommes. Le Burkina reste debout. Nous sommes un roseau, nous allons plier parfois mais jamais rompre.» a affirmé le ministre de la Défense. Avant de clore son propos, il a appelé à une union des fils et filles du Burkina pour faire face à l’ennemi. «Au-delà de nos égos et nos sensibilités politiques et divergences, on n’a pas deux pays, on a qu’un pays, c’est le Burkina. Alors, il est utile de travailler ensemble main dans la main avec les FDS à bouter la vermine hors de notre pays», a-t-il lâché.

C’est la première fois qu’une attaque de ce genre et d’une telle envergure est perpétrée sur le sol burkinabè depuis avril 2015, date de la première attaque menée sur le site de manganèse de Tambao, où un expatrier Roumain avait été enlevé par des hommes armés.

Dans un message à la nation prononcé dans la mi-journée du jeudi 7 novembre 2019 par le chef de l’Etat, Roch Kaboré au sortir d’une réunion de crise, a dénoncé une «attaque lâche» et invité les Forces armées à traquer et combattre sans concession les terroristes et tous leurs complices.

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