Attaque meurtrière à Tiwoli au Togo : le GSIM se signale de nouveau dans la région des Savanes

 Attaque meurtrière à Tiwoli au Togo : le GSIM se signale de nouveau dans la région des Savanes

C’est une nouvelle attaque des groupes armés terroristes au Togo. Jeudi dernier, la localité de Tiwoli, dans le Nord-Est togolais a été la cible d’une attaque terroriste menée par plusieurs hommes armés qui s’en sont pris à une escouade de l’armée déployée dans cette zone pour contrer la menace. Une fois de plus, c’est Tiwoli, ville frontalière du Burkina Faso et du Bénin qui a été le théâtre de cette incursion terroriste. L’attaque, selon plusieurs sources porterait la marque du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) et aurait mobilisé plusieurs combattants. Trois jours après cet incident, aucun bilan officiel n’est disponible mais des sources évoquent environ une dizaine de tués dans les rangs de l’armée togolaise.

Si besoin en était, cette attaque confirme les alertes lancées depuis 2018 sur les ambitions des groupes armés terroristes qui écument la bande sahélo-saharienne depuis 2013. Après le Mali, le Niger et le Burkina Faso, c’est désormais les pays côtiers ou le Golfe de Guinée sui sont visés par l’hydre terroriste. A ce titre, nous avons en mémoire, Grand –Bassam (mars 2016 en Côte d’Ivoire), le parc naturel W, (Bénin) le Kpendjal (Nord du Togo). Aujourd’hui, c’est  la région des Savanes (Tiwoli) qui est touchée en dépit de l’état d’urgence décrété depuis plusieurs mois et de la forte présence militaire. Il n’y a donc plus de doute, l’ennemi lèche les côtes du Golfe de Guinée et tente d’y s’installer malgré les restrictions et mesures imposées pour l’en empêcher.

Même si à l’opposé de leurs voisins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les pays côtiers (Côte d’Ivoire, Togo, Bénin) ont vu venir les choses et ont anticipé quelque peu sur la menace, il faut relever la complexité qui entoure la lutte contre ce phénomène qui menace jusqu’aux fondements de nos républiques. Au moment où l’Initiative d’Accra née sur la dépouille du G5 Sahel est en passe d’être mise en route, l’urgence commande à ses membres et par extension à tous les pays ouest-africains d’hâter le pas vers une mutualisation véritable des forces et des renseignements. L’histoire récente du Mali et du Burkina Faso dont plusieurs régions sont devenues des sanctuaires terroristes, devrait enseigner et inspirer pour la prise de décisions idoines et efficaces en matière de lutte contre le terrorisme.

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