Attaques à Niamey, Sobane, Yoro, Béléhédé : Qui en veut tant à la bande  Sahélo-saharienne ?

Attaques à Niamey, Sobane, Yoro, Béléhédé : Qui en veut tant à la bande  Sahélo-saharienne ?

Yoro au Mali. Niamey au Niger. Tongomayel  au Burkina Faso. Si ce ne sont pas des populations qui sont massacrées de la plus abjecte façon, ce sont les forces armées qui sont victimes d’attaques et d’agressions de tous genres. La mort des deux policiers dans une attaque qui a frappé aux portes de Niamey, la capitale, une première, témoigne qu’il y a quelque chose de pas net dans toute cette avalanche de malheur qui s’abat sur le Sahel.

Pourtant, les forces armées maliennes ont démontré ces derniers temps qu’elles n’ont plus le même visage que celui de la débâcle de 2012. Plus armés, mieux entraînés, les soldats des FAMa font de plus en plus preuve  d’intrépidité. De l’autre côté, Niamey a fait la preuve de sa résilience. Des trois pays que sont le Mali, le Niger et le Burkina, c’est la seule capitale à n’avoir pas encore été léchée par les languettes de feu des terroristes. Au «Pays des hommes intègres», les opérations «Doofu» et «Otapuanu», qui ont cravaché fort dans le Sahel, le Nord, le Centre-Nord et le Centre-Est ont affiché un visage intraitable des Forces armées burkinabè. Epaulées, ces trois armées ont eu le soutien quasi-permanent de la force française Barkhane. En témoignent les récents trophées exhibés.

Mais alors, qu’est-ce qui explique que derrière chaque exploit de ces hommes, il y a toujours des déflagrations ? Et pour cette période précise, celles-ci ont pratiquement lieu au même moment et dans les trois pays. Simple coïncidence ou dos d’une baleine plus gigantesque dont les nageoires malfaisantes ourdissent et mettent en place les articulations d’un plan machiavéliquement dangereux pour les jarrets de ces trois nations ?

C’est une éventualité à ne pas jeter dans les poubelles de l’impossible. Les groupes armés ont également appris les notions de la résilience. Ils savent que les coalitions sont nombreuses à vouloir leur mort et leur fin. Ils se réadaptent donc. Ils se prêtent main forte au besoin, en fonction du vent de leurs intérêts ou de la notion de la simple survie. «L’union fait la force» est aussi un produit qui marche très bien dans l’univers des malfaiteurs, des malfaisants, des trafiquants et des brigands de tout acabit qui se vautrent sous la tente généraliste du mot «terroriste».

Et des armes, ils savent aussi en user. Notamment en appuyant sur la plaie qui fait mal et qui ne peut qu’ouvrir des rigoles de saignements : l’ethnicisme. Quoi de plus fertilisant que des territoires qui seront rendus ingouvernables par la haine réciproque que ressentiront les occupants les uns pour les autres ?

Pendant que les forces armées s’occupent à tenter de résoudre ces nouveaux types de crise, les semeurs de zizanie en profitent pour harceler les forces de défense ou simplement s’adonner à ce pourquoi tout ce «bordel» est créé dans le Sahel : trafics en tout genre, création et animation de camps d’entraînement, de caches d’armes et d’otages, de refuges pour brigands recherchés et tout ce que cachent les dunes de ce grand Sahel désormais et sérieusement menacé par la gangrène du chaos. G5-Sahel ? Programme de développement d’urgence ? Qui donc ou quoi pour soigner ce grand malade ?

Ahmed BAMBARA

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