Attaques à Ouagadougou : Des soupçons de complicités dans l’armée, l’enquête se poursuit

Attaques à Ouagadougou : Des soupçons de complicités dans l’armée, l’enquête se poursuit

Trois jours après les attaques qui ont fait trembler la capitale burkinabè, la police scientifique travaillait toujours hier lundi sur les lieux des attentats où deux présidents ouest-africains sont arrivés pour témoigner de leur solidarité aux Burkinabè toujours sous le choc de ces attaques sans précédent.Les enquêteurs de la police scientifique «travaillent 24 heures sur 24» pour collecter des informations sur les sites des attaques, qui ont fait vendredi sept morts et 80 blessés parmi les forces de l’ordre, et qui ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaïda, a indiqué une source gouvernementale.

Une importante équipe d’une dizaine d’enquêteurs français spécialisés est venue prêter main forte aux autorités burkinabè. Dirigée par un procureur de la section antiterroriste du parquet de Paris, l’équipe comprend des enquêteurs de la sous-direction anti-terroriste, de la direction générale de

la sécurité intérieure et de la police scientifique, selon des sources judiciaire et policière françaises.

Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans les attentats étaient toujours entendus par la justice burkinabè lundi. Sur l’un deux pèsent de «très forts soupçons» qu’il ait joué un rôle clé dans l’opération, avait révélé dimanche une source gouvernementale. Ils avaient été arrêtés vendredi dans les accrochages suivant les attaques. De plus, les enquêteurs soupçonnent qu’il y ait eu des complicités dans l’armée pour la préparation des attaques. «Les fuites au niveau de l’armée commencent à se confirmer, l’enquête va dans ce sens», a confié la source gouvernementale, sans plus de détails à Jeune Afrique.

Le mode opératoire de l’attaque contre l’état-major laisse en effet penser aux enquêteurs que les assaillants connaissaient les lieux, et qu’ils étaient renseignés sur la tenue d’une réunion de l’état-major burkinabè de la force G5-Sahel. La salle où la réunion devait se tenir a été totalement détruite par l’explosion d’une voiture piégée, qui a précédé l’assaut des djihadistes. Cependant la réunion avait été changée de salle au dernier moment, évitant un carnage.

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