Attaques de Koutougou, Boulkessi et Mondoro  Iyad Ag Ghali et Al Sahraoui sont-ils de mèche ?

Attaques de Koutougou, Boulkessi et Mondoro  Iyad Ag Ghali et Al Sahraoui sont-ils de mèche ?

Il s’agit d’une revendication qui ne surprend guère compte tenu du degré de la violence et de la hauteur des pertes enregistrées. Dans un message, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) coalition de plusieurs groupes terroristes opérant dans la bande sahélo-saharienne revendique la paternité des attaque des camps de Boulkessi  et de Mondoro dont on ignore jusque-là, le bilan du fait de la controverse qui le caractérise. Si du côté de Bamako on table sur un bilan de quarante morts et d’une vingtaine de terroristes abattus, le GSIM lui avance un chiffre des plus ahurissants, 80 soldats maliens auraient été tués. Plusieurs soldats dont un officier auraient été capturés. La note est très salée et on comprend l’émoi qui s’est emparé des familles des soldats au lendemain de ces attaques.

 Dans le même temps,  Iyad Ag Ghali et ses lieutenants annoncent avoir mis la main sur un important arsenal militaire dont une quinzaine de mitrailleuses, 76 fusils Kalachnikov, deux mortiers ainsi que de nombreuses munitions. C’est sans conteste l’attaque la plus meurtrière enregistrée par l’armée malienne depuis le déclenchement de la guerre, et l’offensive avortée sur Kidal de mai 2014.

Cette énième débâcle des Forces armées maliennes face aux hordes djihadistes qui écument le Sahel est symptomatique de l’inorganisation et des failles des dispositifs sécuritaires des pays de la bande sahélo-saharienne. Elle n’est pas sans rappeler la dernière attaque du détachement militaire de Koutougou  dans la région du Sahel burkinabè où 24 soldats avaient été tués par une «attaque d’envergure» menée par plusieurs groupes terroristes le 19 août dernier au petit matin. Cette expédition, on s’en souvient avait aussi été revendiquée par le GSIM chapeauté par le Malien Iyad Ag Ghali.  Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette grande saignée reste en travers de la gorge des soldats du pays des hommes intègres et de nombreux Burkinabè, qui se perdent désormais en conjectures.

Dans un rapport confidentiel, les  services de renseignement burkinabè avaient déclaré que cette avait été préparée, planifiée et exécutée par Abdoul Hakim, chef d’une  branche de l’État islamique au Grand Sahara dirigé par  Adnan Abou Walid Al Sahraoui.

Selon plusieurs sources, d’importants matériels militaires avaient été aussi emportés par les terroristes qui ont par la suite «procédé au partage du butin de guerre». C’est donc dire que face à la montée même «lente» de la Force conjointe du G5-Sahel, les groupes terroristes ont décidé de prendre les devants en joignant leurs forces pour faire face aux cinq pays membres et «causer» le maximum de dégâts lors de leurs incursions.  Ce qui paraît comme une union de corps des groupes terroristes opérant dans le Sahel, sonne comme une «vive» interpellation des décideurs à «prendre le taureau par les cornes» pour sauver ce qui peut encore l’être avant que les choses ne partent à-vau-l ’eau.

La rédaction

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