Attaques ou crash technique d’un Sukhoï su25 à Gao- et de la localité de Bourem et 3 obus tirés sur le camp de la MINUSMA à Tombouctou  Ex-rebelles et FAMa se chamaillent sur fond de guérilla sablonneuse

Attaques ou crash technique d’un Sukhoï su25 à Gao- et de la localité de Bourem et 3 obus tirés sur le camp de la MINUSMA à Tombouctou Ex-rebelles et FAMa se chamaillent sur fond de guérilla sablonneuse

Derniers accès d’une fièvre guerrière qui connaît des pics et des descentes depuis des années, le crash d’avion dû à «une panne technique» selon les FAMa ou «l’avion abattu» selon la CMA, et celle concernant la localité de Bourem hier 12 septembre et les 3 obus tirés sur la caserne de la MINUSMA à Tombouctou près de l’aéroport la veille illustrent le regain de tension entre Bamako et les groupes signataires du comateux Accord d’Alger. Notamment tous ceux qui sont dans le moule du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), exception faite du MSA.

Les débris de l’avion qui circulent sur la Toile depuis ce 10 septembre 2023 sont-ils ceux d’un Sukhoï SU25 des FAMa, abattu par les ex-rebelles de la CMA, selon le narratif de ces derniers ou est-ce ceux du même avion qui a décroché, et dont les pilotes sont sortis sains et saufs selon les propos du Chef d’état-major de l’armée de l’air malienne, le général Alou Boï Diarra ?

Pour les ex-rebelles, c’est en représailles aux bombardements de leurs bases et, celle du GATIA, jadis allié à Bamako, mais qui a tourné casaque, c’est pour répliquer donc à ces bombardements des FAMa, que la CMA a abattu cet avion ! La carcasse de l’appareil gisant dans le désert de Tinaouker, près de Gao, provoque la polémique. Mais cet avion crashé, quelle que soit la cause, symbolise la nature des rapports qui existent entre les FAMa et la CMA et de façon générale, le CSP/PSD : très mauvais.

La CMA invoque en tout cas la légitime défense et est rejointe en échos par le Gatia, qui indexe l’attaque par un hélicoptère des FAMa, de sa base d’Afalawlaw près également de Gao.

Bamako, par voix du Chef d’état-major de l’armée de l’air, parle «d’un avion en mission de défense … problème technique… d’orages violents» et d’équipage indemne, mais reste peu bavard sur la légitime défense brandie par la CMA, appuyé encore par le conglomérat des groupes armés le CSP/PSD qui affirme «prendre toutes les mesures légitimes pour se défendre et défendre le territoire Azawad». Quand on parle de légitime défense, chacun comprend ! Hier 11 septembre déjà, l’attaque par 3 obus du QG de la MINUSMA laquelle MINUSMA est entrain de plier bagages, est un avertissement aux FAMa, que les hostilités peuvent reprendre à tout moment. Que dit le pouvoir de la Transition de ce langage quoiqu’on dise très guerrier, même enrobé dans des vocables policés ? No comment !

Soit, beaucoup reconnaissent que ce n’est pas la guerre à proprement parler CMA/FAMa, mais on est presque sur ce sentier, car de part et d’autre, la confiance est rompue, les actes réels ou fantasmés de provocation se multiplient. Pire, nombreux étant ceux qui chantent le Requiem de l’Accord d’Alger de 2015, et il faut craindre que cette importante ville du Nord-Mali qu’est Gao celle non moins grande agglomération de Tombouctou dont plusieurs localités sont d’ailleurs sous blocus, il faut redouter le spectre d’une déflagration et d’une bravade guerrière contre Bamako, qui n’est d’ailleurs plus présent en terme d’Etat dans ces localités rebelles.

Lorsque d’ailleurs, le CSP/PSD parle de défendre son «territoire Azawad», une petite jugeote fait comprendre, qu’il ne se considère pas comme faisant partie du territoire malien, mais fait bande à part, une sorte de partition de fait.

On est enclin à craindre des couchers de soleils dans le septentrion et le centre malien, car avec le vide sécuritaire laissé par un Barkhane  quoi qu’ au bilan polémiqué, et bientôt par la MINUSMA, et la nature surtout sécuritaire ayant horreur du vide, les groupes armés n’en profitent pour le remplir face aux FAMa et à Wagner.

La REDACTION

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