En attendant les résultats officiels des suffrages des législatives de ce 31 juillet au Sénégal, Benno Bokk Yakaar se dit gagnant dans 30 régions sur les 46 au Sénégal, c’est «la dame de fer» Mimi Touré qui l’affirme, en substance, tout en évitant de préciser combien de sièges, le conglomérat présidentiel a grappillé.
Réponse tonitruante de l’opposition Yewwi Asken Wi par la bouche du non moins truculent Barthélémy Dias, maire de Dakar depuis les dernières locales, lequel a martelé que Place Soweto (siège de l’Assemblée nationale) ne peut aucunement échapper à une cohabitation, car sa coalition a taillé largement dans les croupières du parti du chef de l’Etat, notamment dans plusieurs régions significatives.
Wallu, la coalition agglomérée autour du PDS et allié de Yewwi, ne dit pas autre chose, lorsqu’elle publie un communiqué arguant que «Macky Sall a perdu le vote».
Bref, la maladie infantile de l’après-vote en Afrique, consistant pour chaque camp à revendiquer la victoire avant la proclamation officielle des résultats, cette pathologie infantile touche aussi le Sénégal, démocratie modèle, s’il en est.
Qui s’est coltiné la majorité des 165 sièges et qui se contentera de la portion congrue ? Où peut-être une victoire dans un mouchoir de poche pour soit Yewwi-Wallu ou Benno Bokk Yakaar ?
Encore quelques heures d’attente, puisque la CENA, l’Administration électorale compétente en la matière promet les résultats officiels provisoires pour aujourd’hui 2 août 2022 !
Néanmoins, cette frénésie, ces sorties de part et d’autre pour se couler dans la peau du victorieux, augurent au mieux des contestations post-électorales, au pire, une crise du même genre, dont le Sénégal n’en a pas besoin.
En effet, au regard des gravissimes évènements de mars 2021, du silence d’Ousmane Sonko, et de la montée de l’adrénaline, suite à l’invalidation de la liste des titulaires de Yewwi Asken Wi, en considérant tous ces évènements, et la perspective d’un 3e mandat qu’on colle au boubou de Macky Sall, (ce qui horripile l’opposition) l’encéphalogramme politique ne fait que monter, ce qui peut déboucher sur des violences.
A moins, à moins que le Sénégal nous surprenne agréablement comme il a d’ailleurs l’habitude de le faire, en évitant ce pis-aller et montrer, qu’il est désormais une démocratie majeure ! .
La REDACTION
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