Le ministre des infrastructures, Eric Bougouma, a organisé une visite des routes en chantier sur l’axe Banfora-Niangoloko-frontière Côte d’Ivoire et dans la ville de Bobo-Dioulasso, les 30 et 31 mars 2018, en présence du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Après le constat de l’état de dégradation insupportable des routes en 2016, le gouvernement s’était engagé à remettre en état le réseau routier du pays, ainsi que sur nos routes internationales. Pour le ministre Bougouma, la route Banfora-Niangoloko, longue de 72 km, est une route d’intégration régionale, d’intégration humaine, une route d’une économie qui se revitalise qui a un caractère vital pour l’économie nationale. La satisfaction est grande d’avoir remis cette route en l’état. Les travaux sont en cours d’achèvement et selon l’entreprise et la commission de contrôle, il reste encore un mois pour l’achever entièrement.
Les motifs de suspension constatés
L’une des raisons, c’est la saison des pluies, car le bicouche est difficile à mettre en œuvre pendant la saison des pluies, ce qui avait occasionné la suspension deux fois et les questions administratives. Le reste des travaux est entre autres, le revêtement, et près de 900 mètres pour achever les travaux du côté de la frontière à Niangoloko, les travaux de marquage ont commencé au niveau de la ville de Banfora et se poursuivront jusqu’à la fin du projet (les signalisations horizontales, les bandes blanches qui sont capitales sur la route). Au regard de la mise en œuvre de la bicouche, les techniciens sont à la recherche de la perfection, compte tenu du changement climatique et surtout, dans une zone fortement arrosée, il est important de rechercher la formule qui s’adapte. La directrice générale des études et des normes et le laboratoire national ont été instruits de mener les recherches et de faire les tests nécessaires. Le président du Faso et le ministre des infrastructures ont visité l’avenue Philippe Zinda Kaboré et la voie de l’INSA. Lors d’une visite du président, l’une des préoccupations des étudiants était son bitumage, et le président avait pris l’engagement de le faire. Il promet aussi que l’INSA sera clôturé et à l’intérieur aussi, du bitume sera posé et c’est une satisfaction, car les engagements pris ont été tenus. Aux dires du président Roch Marc Christian Kaboré, le désenclavement est une question centrale dans notre pays et au niveau national, le gouvernement essaie de faire son possible dans ce sens. Il rassure que cette année 2018 verra la réalisation de nouveaux chantiers dans ce sens. Ce sera entre autres désenclaver des zones où la production alimentaire est importante, travailler progressivement à améliorer la qualité de vie, de la circulation, du transport de nos produits et des hommes à l’intérieur du Burkina. Une satisfaction de cette visite symbolique pour que les gens comprennent que les engagements pris ne sont pas du bleuf, mais une réalité.
A quand un échangeur à Bobo ?
La réponse du président est que l’échangeur est une option qui avait été envisagé, mais il faudrait examiner de façon pratique, sa réalisation. Son budget pourra faire beaucoup plus de choses pour des populations à l’intérieur que d’investir pour un instrument dont l’efficacité n’est pas encore ressenti, pour dire que certainement il y aura des échangeurs à Bobo, mais en fonction de la réalité et de la densité de la circulation et les moyens seront déployés pour faire en sorte que dans les autres zones et quartiers, il y ait du goudron à Bobo au lieu d’un monument qui est certes joli, mais qui ne va pas apporter grand-chose.
Daniel OUATTARA
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