Bagarre homérique Trump-Musk vue d’Afrique : La politique et l’Economique, un cocktail explosif !

Bagarre homérique Trump-Musk vue d’Afrique : La politique et l’Economique, un cocktail explosif !

 

 

A peine 10 jours après avoir quitté Donald Trump,Elon Musk, son  quasi alter ego s’est lâché, et de part et d’autre, les oreilles sifflent tant le ton est monté dans cette rixe homérique. Le projet de loi budgétaire de Trump est une abomination répugnante dixit Musk

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Musk menace de lâcher les astronautes de la NASA, en haut dans la fusée Dragon et même évoque le scandale Epstein tout en disant : «sans moi, Trump aurait perdu l’élection». Donald Trump a répliqué en parlant de déception de la part de Musk et menace de couper les subventions fédérales aux entreprises de Musk.

On le voit, ce sont 2 puissants ex-alliés qui se crêpent le chignon, 2 mâles Alpha qui se sont brouillés avec des égos quasi-égaux ! C’aurait été amusant si ça n’impactait pas les USA et même peut-être le monde entier, c’est qu’à même l’homme le plus riche et le plus puissant du monde qui sont en bagarre.

Vue d’Afrique, on se dit que si en Europe et aux USA ce sont les hommes riches qui font les hommes politiques qui gagnent, en Afrique c’est le contraire. Sur le continent, un fonctionnaire, pour peu qu’il a accès à certaines responsabilités, peut se «fabriquer» un milliardaire qui lui est redevable.

C’est une grande différence. Ensuite, les relations trop affirmées entre le politique et l’économique sont toujours dangereuses pour le pays. Chacun détient un pouvoir, et si en Afrique, l’ascendance, est du côté du politique au pouvoir, le crésus a aussi une capacité de nuisance. L’homme politique, qui détient l’Exécutif peut «casser» légalement une grande entreprise, en s’appuyant sur la puissance publique.

Mais gare au retour de la manivelle ! Le riche homme peut financer les adversaires de l’homme de pouvoir. D’ailleurs, aux USA, Musk brandit cette menace de financer des hommes politiques démocrates !

Enfin, un richissime citoyen fait-il forcément un bon dirigeant ? Non ! On peut réussir en affaires et être un piètre homme d’Etat. Trump est un contre-exemple, encore que la Maison Blanche s’est «dollarisée», c’est celui qui lève le plus de fonds qui est élu aux USA. Sur le continent, il y a Patrice Talon du Bénin.

Mais attention, un Etat ne peut se gérer comme une grande société dont le PDG serait le chef de l’Etat, ça ne marche jamais !

Observée depuis le continent, cette rupture entre ces 2 hommes qui se ressemblent au fond, fait apparaître la leçon élémentaire, que diriger un pays, s’accommode mal avec faire copain-copain avec un entrepreneur qui, au final, pense à ses affaires et veut utiliser l’Etat pour plus de profit. Au risque de faire du chef de l’Etat l’otage et même le pays entier !

Aux USA comme en Afrique, trop de business dans la gestion de l’Etat, finit toujours en queue de poisson. Les affaires, c’est le privé ! L’Etat crée les conditions idoines pour que chacun puisse se «débrouiller». Les accointances entre les 2 sont sources de danger.

La REDACTION

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