Banfora: Les cotonculteurs de Soubagagnadougou refusent de rembourser les dettes contractées auprès de la SOFITEX

Banfora: Les cotonculteurs de Soubagagnadougou refusent de rembourser les dettes contractées auprès de la SOFITEX

C’est l’une des conséquences de la saison calamiteuse qu’ont connu les milliers de producteurs de coton burkinabè. Et la collaboration entre la société des fibres textiles du Burkina (SOFITEX)  et les producteurs est mise à mal.

Se sentant grugés par la SOFITEX, plusieurs producteurs étaient montés au créneau pour dénoncer la qualité douteuse des intrants mis à leur disposition. Selon une source médiatique, ils l’ont fait savoir lors d’une assemblée générale tenue, samedi 17 février 2018, à Soubagagnadougou, localité située à une quarantaine de kilomètres de Banfora (région des cascades). Plusieurs groupements de cotonculteurs (on en dénombre une centaine) ont décidé de ne plus tenir leurs engagements de rembourser les dettes contractées auprès de la SOFITEX, dans le cadre de la campagne agricole 2017-2018. Cette fronde à en croire les responsables des groupements,  trouve ses raisons et ses origines dans la «mauvaise qualité des intrants» fournis par la national des fibres textiles et qui serait à l’origine de la mauvaise production enregistrée la saison écoulée. Au cours de cette rencontre, ils ont par ailleurs indiqué qu’une marche sera organisée le 20 février 2018 à Bobo-Dioulasso pour exhorter les autres producteurs des autres régions cotonnières à rejoindre le «front de refus» c’est-à-dire refuser de rembourser les dettes à la SOFITEX. Cette journée de protestation dénommée «mardi vert» vise en outre à interpeller les autorités sur la situation que vivent les producteurs de coton, très remontés contre la SOFITEX, qu’ils accusent d’être à l’origine de leurs «malheurs». Pour sa défense, la société avait réagi aux accusations en renvoyant la balle à ces derniers. Le directeur général de la SOFITEX, Wilfried

Yaméogo, avait lors d’un point de presse, animé le 9 novembre 2017 à Bobo-Dioulasso,  nié en bloc ces accusations. «Certains ne savent pas comment appliquer les intrants sur les champs».  «Si au lieu d’intervenir en traitement le 30e jour, vous intervenez le 50e jour, c’est clair que la dose qui est formulée pour pouvoir attaquer la chenille serait insuffisante», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bobo-Dioulasso le mercredi 9 novembre 2017.

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