Bases françaises du Sénégal-Côte d’Ivoire et Gabon : Dégraisser le mammouth et changer le fusil d’épaule !

Bases françaises du Sénégal-Côte d’Ivoire et Gabon : Dégraisser le mammouth et changer le fusil d’épaule !

Camp De Gaulle à Libreville-Port-Bouet à Abidjan-Ouakam à Dakar, ces 3 casernements changeront peut-être de noms, mais sûrement de structuration. Depuis hier 23 octobre, le Conseil de défense en aparté à l’Elysée, tente de compulser le rapport Jean-Marie Bockel, l’envoyé personnel d’Emmanuel Macron.

Les travaux de ce conclave élyséen de défense enrobés dans l’euphémisme de «stratégie militaire et civile de la France en Afrique » sont en réalité ni plus ni moins qu’un tournant copernicien de ses rapports depuis les indépendances. Un changement systématique du logiciel tant attendu et tant manifesté au Sahel ces dernières années.

La France a raison de revoir cette politique, car le ressentiment anti-politique française, qui a fait le lit des soubresauts politiques ces temps-ci ce ressentiment sur lequel a surfé la Russie, trouve son origine dans la présence des casernements militaires sur le continent. Outre ces QG traditionnels, il y a eu Serval et Barkhane pour des missions spécifiques au Sahel. Et si les 3 pays dirigés aujourd’hui par des soldats, Mali-Burkina-Niger, ont congédié les militaires tricolores pour les remplacer par des supplétifs russes, comme c’est le cas du Mali, c’est qu’il y a un désamour né justement entre autres de cette présence militaire jugé ombrageuse.

Port-Bouet-Ouakam-camp De Gaulle, ces 3 bases symbolisent pour certains Africains le prolongement d’un néocolonialisme qui ne dit pas son nom, et même une aberration, 60 ans après les soleils des indépendances !

Réduction des effectifs et même des missions, détachements temporaires plus souples et à la carte, les militaires français dont des membres de famille ont déjà regagné l’Hexagone, se retrouveront au grand maximum 5 000 sous les drapeaux tricolores.

Pour certains Africains, notamment les souverainistes actuels, c’est le début de la vraie décolonisation, même s’il faut relativiser, car si ces 3 bases étaient bien là, leurs locataires n’interviennent plus qui pour réinstaller un président potiche renversé, qui pour empêcher un coup d’Etat. La preuve par les exemples du Mali-Burkina-Niger.

Et encore, Djibouti et ses 1 500 hommes ne sont pas concernés par cette opération de réarticulation idem pour les 2 000 éléments du Tchad. Dégraisser donc le mammouth et changer sa démarche, voilà les 2 actes fondateurs de cette nouvelle stratégie de la défense française en Afrique.

Pour les effectifs, c’est un geste fort, mais pour le reste, depuis les évènements de 2004 en Côte d’Ivoire, les militaires français, restent l’arme au pied en Afrique, surtout quand il s’agit de questions politiques domestiques !

 

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR