L’itinéraire même du «Zimrida», bourré de nitrate d’ammonium avarié laisse guère de doute, le bateau sent le soufre et la mort : parti de l’Arctique russe, le 22 août 2024, il a tenté d’accoster au port de Norvège en vain, les descendants des Vikings n’en voulaient pas. Cap sur d’autres ports notamment au Royaume-Uni en octobre 2024 qui l’a rejeté et voilà le «Zimrida» qui échoue au large des côtes ivoiriennes.
Et en principe, c’est aujourd’hui 6 janvier 2025 qu’autorités portuaires, propriétaire et tous les acteurs se pencheront sur le sort à réserver à ces 3 000 tonnes de produits toxiques. On se demande même pourquoi la Côte d’Ivoire se donne tout ce mal pour étudier le cas de ce bateau plein de danger ! En effet, instruit par un drame causé par un navire pareil le Probo Koala de sinistre mémoire qui avait déversé sa cargaison mortelle laquelle avait causé une catastrophe environnementale en dépotant les 581 tonnes de mélanges dangereux (pétrole, sulfure, hydrogène, phénols…). 17 personnes avaient perdu la vie, 43 492 avaient été empoisonnées.
Cette malheureuse histoire ne doit pas se répéter et plutôt que réfléchir sur ce chargement de mort, il faut l’éloigner, et qu’il poursuive sa route. Les autorités porteraient la responsabilité de tenter quoique ce soit pour enfouir ou détruire ce nitrate avarié.
Plus près en août 2020, à Beyrouth, du nitrate d’ammonium entreposé au port, avait explosé réduisant en cendre 77 000 appartements, tuant 200 personnes, et déplaçant 300 mille habitants. C’est l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’époque contemporaine !
Alors, on ne comprend pas ces précautions prises par Abidjan pour étudier le cas «Zimrida», car rien que le cas libanais d’il y a 4 ans devrait suffire à ne pas tenter une expérience dont du reste, on ne maîtrise, ni tenants, ni aboutissants. Et encore, pourquoi les Européens refoulent une cargaison que l’Afrique devrait accepter ? Aucune somme, aucun deal, bref aucun arrangement officiel, ni d’arrière-boutique ne pourrait justifier un accostage, pire un dépôt de ces 3 000 tonnes de poison à Abidjan, poison qui, du reste, pourrait même toucher la sous-région par ses conséquences pathologiques.
La rédaction
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