Ceux qui voient le mal partout, verront dans ce déplacement de 48 heures du président nigérien, Mohamed Bazoum chez son homologue ivoirien, Alassane Ouatara, un aller à Canossa, après qu’il ait déclaré en substance, qu’il est contre les 3e mandats, et que la CEDEAO est en train de retoquer ses textes relativement aux coups d’Etat constitutionnels ! Honni qui mal y pense !
Non, Bazoum qui a toujours assumé ce qu’il dit quitte à s’exprimer comme s’il était toujours dans l’opposition, est à Abidjan aujourd’hui jeudi 23 juin 2022 pour réchauffer davantage un axe Niamey-Abidjan qui n’a jamais connu de refroidissement à vrai dire.
Booster le volet commercial d’abord en massifiant les échanges entre les 2 pays en matière d’exportations en bétail et oignons dont le Niger est un grand producteur, alors que la Côte-d’Ivoire draine vers le Niger des produits alimentaires manufacturés et matériaux de construction voilà une des raisons de cette visite. En fait, entre un pays portuaire et un de l’Hinterland, les échanges sont complémentaires avec un léger avantage pour la Côte-d’Ivoire dans le cas d’espèce.
Membres de l’UEMOA et ayant chacun des communautés vivant sur les différents sols, ce voyage du président VRP-Bazoum est tout bénef. Mais peut-on parler de commerce et d’économie sans évoquer la question sécuritaire qui frappe régulièrement le Niger et lèche les côtes ivoiriennes ? Que nenni ! C’est pourquoi, la situation au Sahel sera au cœur de ce déplacement de Bazoum en Côte-d’Ivoire. Le Burkina-le Mali et le Niger sont régulièrement la cible du terrorisme avec ces derniers temps des massacres de masse au Burkina (Seytenga) et au Mali (Bandiagara). C’est un sujet qui intéresse ces 2 présidents. Et sans doute, Bazoum fera le point des derniers développements sécuritaires au Sahel à Ouattara. Sans oublier les 3 coups d’Etat (Mali-Guinée-Burkina) que la CEDEAO doit examiner en ce début juillet 2022.
Souvent, il est dit qu’entre Ouattara et Bazoum, les planètes sont alignées en ce qui concerne la posture vis-à-vis de ces putschs, c’est-à-dire zéro tolérance, avec toutefois, un fléchissement de l’Ivoirien ces derniers temps par rapport aux sanctions contre le Mali.
C’est un séjour donc qui permettra de promener leurs yeux sur tous ces problèmes régionaux, avec comme point d’orgue, le réchauffement davantage de l’axe Abidjan-Niamey.
La REDACTION
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