Bazoum-Roch : Synergie d’actions dans le no man’s land des 3 frontières

Bazoum-Roch : Synergie d’actions dans le no man’s land des 3 frontières

48 heures c’est très peu pour parler des questions sécuritaires au Sahel, mais c’est pourtant à l’occasion de ces 2 jours de visite d’amitié et de travail au Burkina, que le président du Niger, Mohamed Bazoum a mis à profit pour évoquer cette problématique cruciale avec son homologue burkinabè, Roch Kaboré.

Le Liptako-Gourma, en dépit de la présence de Takuba qui se déploie, et des armées du Burkina, du Niger et du Mali, malgré cette présence, l’EIGS frappe de sérieux coups mortels sans oublier les autres katibas qui grenouillent.

C’est une région des 3 frontières qui est devenue un des défis majeurs en matière de sécurité pour le Sahel.

Avec Barkhane qui s’en va, et les no man’s land que cette OPEX français va laisser (tels Kidal ou Tombouctou), l’heure est à l’union des forces. En affirmant hier à Ouaga après la séance de travail avec Roch, que «nous avons besoin de nous donner la main, de mutualiser nos forces», Bazoum embouche son habituelle trompette, qui veut que le Sahel compte d’abord sur ses propres troupes avant de regarder ailleurs. C’est ce qu’il avait laissé entendre le 9 juillet dernier à Paris lors du sommet du G5-Sahel.

Pas un jour, une semaine ou un mois sans que cette zone des 3 frontières ne soit ensanglantée par des attaques terroristes. Tillabéry-Diffa et le nord du Burkina sont particulièrement les souffre-douleurs des terroristes, qui tuent civils et militaires.

Sans être rentrée dans les détails, cette séance de travail, consacrée entre autres à la sécurité dans la zone des 3 frontières, augure encore un aguerrissement des Forces de défense et de sécurité (FDS) puisque les ministres de Défense et de la Sécurité, les chefs d’état-major du Niger et du Burkina étaient présents à ce conclave de Kosyam. Le ventre mou risque d’être peut-être le Mali, si l’on n’y prend garde, car empêtré dans les histoires de la durée de la Transition, de bras de fer avec la Communauté internationale, en particulier la CEDEAO (lire page 7), le Mali devrait être associé à toutes ces perspectives ébauchées par Roch et Bazoum. Hélas, la junte malienne a plusieurs chats à fouetter, notamment mener une transition à bon port. Quand ? C’est la question qui fâche. On n’en sait rien, pour le malheur du Sahel, car tant que ce G5, ne ripostera ensemble avec ses militaires, il en restera toujours quelque chose de ces katibas. Elections ou pas !

L’EIGS est certes étêté, mais on sait qu’une katiba qui perd son chef même emblématique, le remplace immédiatement. Mais il faut déjà saluer ces stratégies anti-terroristes par petites touches qui in fine pourront faire tache d’huile, avec en appoint Takuba et Cie.

La REDACTION

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