Bénin : le cyberactiviste alias «Frère Hounvi» sera jugé le 7 octobre

Bénin : le cyberactiviste alias «Frère Hounvi» sera jugé le 7 octobre

 

 

 

Les choses se compliquent pour le cyberactiviste béninois Stève Amoussou alias «Frère Hounvi». Une semaine après son interpellation par la Police togolaise et remis aux autorités béninoises, Steve Amoussou plus connu sous le pseudonyme «Frère Hounvi», sera jugé le 7 octobre prochain à Cotonou.

 

Présenté ce mardi 20 août 2024 au parquet spécial de la Criet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, il est poursuivi pour trois infractions. Très critique du président Talon et son gouvernement (à travers ces enregistrements audios publiés  tous les vendredis sur les réseaux sociaux), l’homme s’est illustré depuis plusieurs années, comme un véritable pourfendeur du pouvoir de Cotonou.

Hier après-midi, celui que d’aucuns qualifient désormais de «colis précieux» venu du Togo a été présenté à un juge du parquet spécial qui n’a pas tardé à lui notifier les charges retenues cintre sa personne. Il s’agit entre autres de : «provocation directe à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et harcèlement par voie électronique».

Lorsqu’on a vu l’image passablement dégradante du célèbre activiste menotté à la frontière entre le Togo et le Bénin et demandant pardon au président Patrice Talon, on savait que Stève Amoussou aura maille à partir avec la justice béninoise qui n’a pas tardé à l’inculper via cette juridiction spéciale qu’est la CRIET. Le «Frère Hounvi» à vrai dire usait de la liberté d’expression à travers ses chroniques hebdomadaires. A travers lui, c’est le 5e pouvoir qui se déployait, car quoi de plus normal que d’user de ce 5e pouvoir (toile), mais entre être critique et devenir très obséquieux voire invectidant envers le chef de l’Etat, il n’y a qu’un pas que «Frère Hounvi» a franchi allègrement, ce qui lui vaut ces ennuis judiciaires.

Encore que la CRIET semble bien disposé à son égard, puisque le crime de «cybercriminalité» ne lui a pas été imputé. Il a plus d’un mois pour préparer et affiner sa défense et éviter une lourde peine, car la CRIET souvent malgré cette bonne disposition pourrait avoir la main lourde le 7 octobre prochain à l’encontre de cet imprécateur du président Talon.

La rédaction

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