Les violences subies par Maître Enosch Chadaré mais aussi sa brève incarcération au commissariat de police d’Ekpè sont restées en travers de la gorge de ses collègues et du Barreau. Hier lundi 8 novembre 2021, au détour d’un point de presse, le Bâtonnier Me Oscar Ahounou l’a fait savoir de façon bruyante. Pour Me Oscar Ahounou, ce qui s’est passé est «d’une exceptionnelle gravité». «Ce qui est arrivé à notre confrère, nous paraît être le début de la légitimation des violences et de voie de fait contre l’avocat dans l’exercice de la profession, et partant de la ruine à terme de celle-ci», a-t-il déploré.
Et pour exprimer sa désapprobation vis-à-vis de cette brutalité policière qui s’est abattue sur un des leurs dans l’exercice de ses fonctions, le Barreau a annoncé une grève de 72 heures. Au cours de ces trois jours de mouvement, et à compter du lundi 7 et ce jusqu’au mercredi 10 novembre, aucune audience prévue dans les juridictions du pays, n’enregistrera la présence d’un avocat. Par cet arrêt de travail, les avocats entendent faire barrage à des méthodes d’un autre âge et que l’on croyait révolues. Certes, l’avocat séquestré n’a passé que quelques heures, mais ce qui s’est passé est d’une extrême gravité surtout venant d’agents de la police nationale censés faire respecter le droit et travailler en étroite collaboration avec la Justice et ses auxiliaires. C’est donc peu de dire que cet acte ne doit pas rester impuni. Et c’est du reste, ce qu’a confié l’Ordre des avocats du Bénin qui a affirmé qu’il se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et commanditaires de la violence injustifiée.
La rédaction
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