Bilan 2020 de la CCI-BF :  Un taux de croissance de seulement 2%

 Bilan 2020 de la CCI-BF :  Un taux de croissance de seulement 2%

Le bureau consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a animé une conférence de presse, ce mardi 2 mars 2021. Au cours de cette rencontre, le président de l’instituion, Mahamadi Savadogo dit Kadhafi a entre autres dressé le bilan des activités, l’état du secteur privé et les dispositifs mis en place pour soutenir la résilience des entreprises. Il a expliqué que l’année 2020 a été éprouvante compte tenu des facteurs sanitaires et sécuritaires faisant ainsi chuter le taux de croissance, initialement attendu à 6,3%, à seulement 2%.

L’année 2020 a été  éprouvante pour presque tous les secteurs d’activités. Le secteur de l’économie lui aussi a dû faire face à la fronde sociale, à l’insécurité et à la pandémie de la Covid-19. Des dires du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) Mahamadi Savadogo, ces facteurs internes ont été exacerbés par la conjoncture économique sous régionale et internationale marquée par une récession tant redoutée. En effet, alors que le taux de croissance était initialement attendu à 6,3%, il a été drastiquement réduit à seulement 2%. «Ce qui a négativement impacté le secteur privé et partant l’institution». Selon Kadhafi, c’est grâce à la synergie d’action et au partenariat dynamique entre la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, le gouvernement et les Forces de défense et de sécurité (FDS), que le secteur privé burkinabè s’est montré dynamique et résilient. Sa contribution à la mobilisation des recettes fiscales et douanières a atteint le seuil de 1 439,6 milliards de F CFA contre 1 424, 9 milliards de F CFA en 2019. Quant aux investissements directs étrangers nets, ils sont évalués à 172,8 milliards de F CFA contre 113,7 milliards de F CFA en 2019. Ce dynamisme a suscité la création de 15 643 nouvelles entreprises, contre 13, 137 nouvelles entreprises en 2019.

Au titre des  activités propres de son institution, sans être exhaustif, le président de la CCI-BF a cité entre autres :

– La poursuite des travaux d’extension et de réhabilitation du port sec de Bobo-Dioulasso pour un coût d’environ 10 milliards de nos francs ;

– La construction des sièges des délégations consulaires régionales ;

– L’opérationnalisation de l’institution de microfinance, SAFINE SA, dont le lancement officiel des activités est prévu pour le 5 mars ;

La relance de l’exportation de la mangue par fret à partir de Bobo-Dioulasso ; etc.

«Bien au fait du rôle qu’elle doit jouer en tant que porte-voix des milieux d’affaires burkinabè, notre institution s’est résolument engagée à amorcer la relance économique en poursuivant la mise en œuvre du Plan stratégique de la mandature (PSM) 2016-2021, qui a connu un taux d’exécution physique de 91,56% en 2020 contre 80,46% en 2019 et 79,68% en 2018», a indiqué le président Kadhafi. Il a fait noter que 2021 est une année charnière pour leur institution qui devra relever le double défi de l’achèvement des projets majeurs de la mandature et celui du renouvèlement démocratique de ses instances à travers l’organisation des élections consulaires. «J’invite donc l’ensemble des opérateurs économiques à privilégier le dialogue et l’intérêt collectif pour des élections apaisées, démocratiques et transparents», a déclaré le président.

A la question de savoir si l’actuel président sera candidat à sa succession pour les élections consulaires de novembre prochain, le président de la Maison de l’entreprise Oumarou Yugo a expliqué que le bureau va statuer sur son bilan puis se réunira pour choisir la personne à même de défendre les intérêts des acteurs du secteur.

A l’issue de la conférence de presse, la Chambre de commerce a remis des certificats aux agents de l’institution appelés à faire valoir leurs droits à la retraite .

  Aline Ariane BAMOUNI

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