Bitumage des nationales 10 et 21 : Malgré les retards, les Samos auront bientôt leur goudron

Bitumage des nationales 10 et 21 : Malgré les retards, les Samos auront bientôt leur goudron

Le ministre des infrastructures, Eric Bougoumi a visité les chantiers de bitumage des routes nationales 10 et 21, le jeudi 17 mai 2018. Malgré les retards constatés dans l’exécution des travaux, il y a de quoi être satisfait des taux d’exécution.

Le désenclavement des régions est une priorité pour le gouvernement burkinabè. Depuis quelques années, à travers le Ministère des infrastructures, il a lancé un vaste projet de bitumage et de réhabilitation des routes sur toute l’étendue du territoire. Parmi les voies à bitumer, figurent les routes nationales 10 et 21 dont les travaux ont démarré respectivement en 2016 et 2017. Afin de s’imprégner de l’avancée des travaux, il s’est rendu sur les chantiers de bitumage des deux routes le jeudi 17 mai 2018. Il a jugé satisfaisant de façon globale l’état d’avancement des travaux pour ce qui concerne les deux chantiers. De façon détaillée, il faut rappeler que le ministre a visité la route Didyr-Toma-Tougan longue de 84 km. Il a confié que ce chantier a accusé un retard dû aux difficultés de démarrage du projet. Il explique que ces difficultés sont liées d’une part à des problèmes techniques objectifs puisqu’il est question d’un déplacement de la polygonale. A l’en croire, le retard est dû au fait que, lorsque l’ordre a été donné pour le démarrage des travaux, pendant la phase d’étude d’exécution, la mission de contrôle et les deux entreprises à savoir la Compagnie sahélienne des entreprises (CSE) et Oumarou Kanazoé (OK) ont constaté que depuis le début du projet qui se situe à Sabou jusqu’à Didyr, il y a eu un déplacement de l’axe de la route. Au regard de ce fait, il confie qu’il a été indispensable de  recaler l’axe de la route qui est fixé en tenant compte des données géographiques. D’autre part explique-t-il, le retard est dû à un déficit d’eau pour effectuer convenablement les travaux. «Ces deux facteurs mis  ensemble ont occasionné un retard important qui ont par moments inquiété les usagers de la route et même les populations du Nayala», a-t-il soutenu.

Se faisant rassurant, il a indiqué que des deux côtés, il y a un avancement significatif. Sur le premier tronçon Didyr-Toma, l’entreprise CSE constate un avancement significatif des travaux de terrassement. Pour ce qui est du second tronçon,  Toma-Tougan, dont l’exécution est confiée à l’entreprise OK ; afin de rattraper le retard, l’entreprise a pris des dispositions saluées par Eric Bougouma. Il explique qu’elle  a doublé son équipe, ce qui va permettre d’accélérer les travaux selon ses dires.

Satisfaction pour la voie Dédougou-Tougan

L’autre chantier visité par le patron des infrastructures, c’est évidemment, la route Dédougou-Tougan, longue de 91 km et dont l’exécution a été confiée à l’entreprise SOROUBAT. Les travaux de bitumage de ce tronçon démarrés le 16 août 2016, avec un délai d’exécution établi à 26 mois,après 24 mois d’exécution l’on constate un retard significatif dans l’avancement des travaux. Si malgré ce retard, Eric Bougouma est satisfait de l’avancement des travaux, c’est à cause de deux faits majeurs qu’il juge très encourageants. Il s’agit pour le premier de la fin des travaux du pont à poutre qui est construit sur le fleuve Mouhoun et le second, le démarrage du revêtement sur la chaussée. Il faut rappeler que ce revêtement est fait sur plus de 10 km en partant du PK5 depuis Dédougou en allant à Tougan. Ces faits majeurs n’ont pas laissé indifférent le ministre qui a déclaré être sûr que bientôt les usagers de cette route, connaîtront la fin du calvaire et enfin les populations après près de 60 ans, vont enfin rouler sur du goudron pour parvenir à leurs localités.

Si sur les différents chantiers, les entreprises engagées dans l’exécution des travaux ont souhaité une prolongation du délai d’exécution ; le ministre ne partage pas leur demande et tient à ce que les délais prévus soient respectés, en témoignent ses propos : «si on doit s’en tenir à la volonté des entrepreneurs, on va prolonger inutilement et de façon déraisonnable, la prolongation des délais». De façon catégorique, il a invité tout un chacun à respecter les délais faute de quoi, «les sanctions qui conviennent vont être appliquées tenant compte bien entendu des facteurs objectifs qui peuvent être à la base des retards», a-t-il soutenu.

Il faut rappeler que les différentes entreprises dans le respect de leur contrat social ont construit pour les riverains, des forages au grand bonheur de ces derniers.

Bientôt le démarrage de la route Ouahigouya-Tougan

Il faut rappeler que le désenclavement des régions voulu par les autorités burkinabè ne s’arrêtera pas au bitumage des voies précitées. S’il y a une voie dont le bitumage est une priorité pour le département en charge des infrastructures, c’est bien sûr la route Ouahigouya-Tougan. La bonne nouvelle annoncée par le ministre Eric Bougouma c’est le bitumage dans les jours à venir de ce tronçon qui aura pour objectif le désenclavement de cette région considérée comme étant le grenier du Burkina Faso. A l’en croire, le gouvernement a déjà mobilisé une partie des fonds qui seront investis dans l’exécution des travaux. Il rassure par la même occasion que la seconde partie qui sera financée par les partenaires techniques et financiers est déjà acquise. Selon ses confidences, une mission d’évaluation vient de prendre fin et dans les semaines ou mois à venir, une mission de préévaluation va commencer les études. Il rassure qu’un calendrier est en train d’être mis en œuvre pour que dans les meilleurs délais le processus de recrutement de la mission de contrôle et des entreprises qui seront chargées de l’exécution des travaux soit entamé.

Thierry AGBODJAN

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR