Blocus du convoi militaire français à Kaya : le porte-parole  des Armées françaises pointe l’agitation de groupuscules 

Blocus du convoi militaire français à Kaya : le porte-parole  des Armées françaises pointe l’agitation de groupuscules 

Trois jours après le blocus de Kaya qui a contraint le convoi logistique de l’armée française à se repositionner à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, l’Etat-major des armées françaises s’est prononcé sur la situation à travers son porte-parole. Selon le colonel Pascal Ianni, la décision de reculer été prise après les journées de tensions enregistrées à Kaya. «C’était dans un esprit d’apaisement afin d’éviter  un face-à-face  tendu entre les populations et les gendarmes Burkinabè, parce que c’étaient eux qui étaient en contact direct avec les manifestants que le convoi a reculé de quelques dizaines de kilomètres au Sud de Kaya», indique l’officier.

Sur les incidents de la journée du Samedi 20 novembre dans lesquels quatre manifestants avaient été blessés, Pascal Ianni explique qu’au cours de la journée, un groupe de manifestants plus violents a tenté de forcer le grillage de l’enceinte au sein de laquelle étaient stationnés les véhicules du convoi. Les gendarmes burkinabè ont alors procédé à des tirs de gaz lacrymogènes et de sommation pour disperser ces manifestants. Selon lui, les soldats français ont également effectué des tirs de semonce mais précise qu’il s’agissait de tirs en l’air. «A aucun moment, ils n’ont tiré sur des manifestants. Et pour être clair, aucun blessé du fait de l’armée française n’a été enregistré», ajoute-t-il.

Pour le colonel Ianni, le convoi est dans l’attente de l’issue des discussions engagées par les autorités pour trouver une issue heureuse à ce blocus. «Aujourd’hui, le convoi à plusieurs dizaines de kilomètres en attendant l’issue des discussions entre les autorités burkinabè et les manifestants. Des discussions sont en cours entre l’Ambassade de France au Burkina Faso et les autorités pour trouver une issue à ce blocus. Nous attendons sereinement la fin de ces négociations et nous ne sommes nullement inquiets», affime-t-il.

Pour lui, ce blocus est le fruit d’une action coordonnée. «Les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la mobilisation de certains manifestants. Je pense qu’il y a un effet un peu loupe des réseaux sociaux qui exacerbe la perception du sentiment anti-français parce qu’il y a beaucoup de fausses informations sur ce convoi  qui circulent sur les réseaux sociaux. Quand on dit que le convoi des armes et munitions est destiné aux groupes armés terroristes, c’est une aberration. Nous sommes dans une sorte de lutte communicationnelle où de fausses informations tendent à travestir la réalité», regrette le colonel Ianni, qui ajoute que les armées françaises sont engagées au Sahel pour lutter contre les groupes armées terroristes en partenariat étroit avec les pays du Sahel et en coordination avec les pays européens et les Etats-Unis. 

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR